rechercher :

définitions

abbaye (n.f.)

1.couvent dirigé par une abbesse.

2.monastère dirigé par un abbé ou une abbesse.

Le Littré (1880)

ABBAYE (s. f.)[a-bé-ie]

1. Monastère d'hommes ou de filles. Une abbaye fort riche.

2. Le bénéfice attaché au titre d'abbé. Il avait jusqu'à trois abbayes.

3. Les bâtiments du monastère. L'abbaye de Saint-Germain brûla en 1793.

Quant à vous, suivez Mars, ou l'amour, ou le prince ; Allez, venez, courez ; demeurez en province ; Prenez femme, abbaye, emploi, gouvernement ; Les gens en parleront, n'en doutez nullement (LA FONT. Fab. III, 1)

Abbaye en règle, celle à laquelle on ne peut nommer qu'un religieux. Abbaye en commande, celle à laquelle on peut nommer un ecclésiastique séculier.

Prov.

Pour un moine l'abbaye ne faut pas

, c.-à-d. pour un qui fait défaut, une partie ne manque pas, un projet ne s'en exécute pas moins.

HISTORIQUE

XIe s.Se ceo fust u evesqué u abbeie.... (L. de Guill. 1)

XIIe s.Se delivrast al regne nul liu [lieu] cum eveschiez, Priorez, abeies, u nuls arceveschiez, Li reis en saisireit les rentes et les fiés (Th. le Mart. 61)Deu [elle] servira dedens une abaïe (Ronc. 148)A la riche abaie du baron St-Maart [Médard] (Sax. 29)Vous estes de l'abaïe As [aux, des] s'offre à tous (vous êtes de celles qui s'offrent à tous) ; Si ne vous nommerai (Romanc. 89)

XIIIe s.St-Estienne, une abaie qui estoit à trois lieues de Constantinoble (VILLEH. 61)Et avant en devroit porter heritage uns cousins en tiers degré ou en quart, de lignage du pere au religieus, que ses fix qui isteroit [sortirait] de l'abbeie pour avoir heritage (BEAUMANOIR LVI, 2)Et puis [il] se rendit moine dedens une abeie (Berte, 2)

XVe s.Car amour, en son abbaye Se tenoit chef de son couvent Ou [au] temps qu'ay congneu en ma vie (CH. D'ORL. Ball. 52)

ÉTYMOLOGIE

Provenç. et espagn. abadia ; ital. abbadia ; de abbatia, de abbas (voy. ABBÉ).