définitions
accrocher (v. trans.)
1.retenir ou suspendre par un crochet.
2.parvenir à obtenir, à saisir qqch.
3.placer en position par une charnière de manière à permettre un mouvement libre dans une direction "accrocher une porte"
4.(figuré)retenir l'attention de qqn.
accrocher (v. pron.)
1.se tenir fermement ou avec ténacité "accrochez-vous aux bras de votre père" "L'enfant s'est accroché au tablier de sa mère"
2.(figuré)tenir à quelque chose que l'on craint de voir disparaître.
3.(figuré)se disputer.
accrocher (v. trans. pron.)
1.heurter légèrement un autre véhicule.
accrocher (v. intr.)
1.avoir des difficultés à fonctionner.
accrocher (v. intr. pron.)
1.se saisir ou s'attacher à "La biopuce s'accroche sur les gènes"
Le Littré (1880)
ACCROCHER (v. a.)[a-kro-ché]
1. Attacher, suspendre à un crochet, à quelque chose de crochu. Accrochez ce tableau au clou qui est à la muraille.
• Le hasard a-t-il accroché, par un concours d'atomes, les parties du corps avec l'esprit ? (FÉN. Exist. 45)
2. Arrêter en perçant, en déchirant. Prenez garde à ce clou, il accrochera votre habit. Les buissons accrochent la laine des brebis.
3. En termes de marine, accrocher un vaisseau, y jeter les grappins pour en venir à l'abordage.
4. Arrêter, heurter une voiture avec le moyeu d'une autre, qui en passe trop près. Cette charrette va accrocher votre voiture.
• D'un carrosse en tournant il accroche une roue (BOILEAU Sat. VI)
Absolument. Ce cocher est maladroit, il accroche souvent.
5. Fig. Embarrasser, retarder.
• Les bâtards ne songèrent plus qu'à embarrasser et accrocher l'affaire (SAINT-SIMON 466, 1115)
6. Attirer à soi une personne, gagner, obtenir quelque chose. à force de démarches il a accroché une bonne place.
• D'Huxelles accrochait de jeunes officiers qu'il adomestiquait (SAINT-SIMON 116, 7)
• Sa rivale n'avait pas manqué de l'accrocher de conversation (HAM. Gram. 7)
7. S'accrocher, v. réfl. Votre habit va s'accrocher à ces ronces. Les atomes s'accrochent ensemble.
• Nos braves s'accrochant se prennent aux cheveux (BOILEAU Sat. III)
8. Fig. S'accrocher à tout, faire tout ce qu'on peut pour se soutenir. S'accrocher à quelqu'un, s'attacher à la fortune de quelqu'un.
• L'amour-propre s'accroche à tout (BOSSUET Obl. 2)
• Nous tenons à tout, nous nous accrochons à tout (J. J. ROUSS. Ém. II)
• Cette âme simple qui ne cherche qu'à s'accrocher à ce qui l'environne (J. J. ROUSS. Hél. I, 64)
• Ce vilain et dangereux escargot [l'abbé de Vaubrun] se produisit à la cour et chercha à s'y accrocher (SAINT-SIMON 78, 4)
HISTORIQUE
XIIIe s.— As autres choses que son aversaire aura dittes, responde le miaus [mieux] que il saura, sanz ce que il s'acroche à prover autrement que par sa saisine et sa teneure (Ass. de Jer. 110)— Coveitise ne sait entendre à riens qu'à l'autrui acrochier (la Rose, 192)— Et s'ele [la femme] plusors en acroche [hommes], Gart, comment que la chose cueure [coure], Qu'ele ne mete à deus une heure (ib. 13805)— Qui en porroit ung [bouton] acrochier, Il le devroit avoir moult chier [cher] (ib. 1659)
XVe s.— Si [ils] les jetoient [les crocs] dedans les nefs de l'une à l'autre, et les acrochoient ensemble (FROISS. I, I, 121)
XVIe s.— Les puissans accrochent tous jours sur leurs poures voysyns (PALSGR. p. 417)
ÉTYMOLOGIE
Accroc ; bourguig. écrôché.