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définitions

acquis (n.m.p.)

1.savoir acquis, expérience dont on dispose.

acquis (adj.)

1.qui est obtenu du fait de l'environnement " les caractéristiques acquises (comme le bronzage ou un nez cassé) ne peuvent pas être transmises "
; qui n'appartient pas au patrimoine chromosomique de l'individu mais apparaît du fait de l'adaptation au milieu.

2.fixe, absolu et sans contingence " un droit acquis "

3.qui appartient à qqn et dont il peut disposer de manière sûre.

4.qui se consacre entièrement (à qqn ou qqch)

acquis (n.m.)

1.appréhension mentale claire et certaine

acquis

1.(Cismef)Qui n'est pas congénital, mais apparaît après la naissance.

Le Littré (1880)

ACQUIS, ISE [a-kî, kî-z']

1. Richesses bien acquises. Terre acquise à prix d'argent. Amitié acquise. Crédit subitement acquis. L'impunité leur fut acquise.

Il est vrai, dit-on, cette somme lui est due, et ce droit lui est acquis ; mais je l'attends à cette petite formalité.... (LA BRUY. 14)

Et plus le bien qu'on quitte est noble, grand, exquis, Plus qui l'ose quitter, le juge mal acquis (CORN. Cinna, II, 1)

Surtout ce privilége acquis aux grandes âmes (CORN. Sert. III, 4)

Et de toute la gloire acquise à ses travaux (CORN. Nic. I, 1)

Prince digne en effet d'un trône acquis sans crime (CORN. Héracl. I, 5)

C'est un bien mal acquis que j'aime mieux vous rendre (CORN. Nic. I, 2)

Mes exploits près du roi parleront pour moi-même ; Il me rendra l'estime acquise à mon devoir (VOLT. Zaïre, II, 3)

2. Dévoué. Cet homme vous est acquis.

Assurez-vous sur moi, je vous suis tout acquise (CORN. Sert. II, 1)

Vous savez comme quoi je vous suis toute acquise (CORN. Rod. I, 5)

Je vous suis trop acquis pour vous pouvoir sans peine Faire savoir, seigneur, le sujet qui m'amène (ROTROU Bél. V, 2)

L'archevêque de Reims vous est fort acquis (SÉV. 168)

Je vous assure que vous n'avez pas de serviteur plus acquis que moi (SÉV. 4)

Vous n'avez point d'ami plus fidèle ni de serviteur plus acquis (BOSSUET Lett. abb. 9)

Veulent-ils se les attacher ? ils leur sont déjà acquis autant qu'ils peuvent l'être (MONTESQ. L. pers. 124)

Vous direz à Son Excellence que je lui suis acquis (LA FONT. Petit ch.)

J'ignore ses complots, mais on sait que dans Pise Du prince à ses désirs l'âme était toute acquise (DUCIS Rom. I, 1)

3. Obtenu par l'étude, le travail, par opposition à naturel. Qualités acquises. Dans certains fruits la douceur du goût est acquise. Grâce de langage naturelle et non acquise.

ACQUIS (s. m.)[a-kî]

Instruction acquise, connaissances acquises. Homme qui a beaucoup d'acquis.

C'est une merveille surprenante qu'elle [une dame] ait plus d'acquis à dix-huit années que celles qui ont trois fois son âge (MARG. BUFFET, Observ. p. 285)

Comme il lui trouvait peu de véritable vocation pour l'état dont il portait l'habit, et d'ailleurs beaucoup d'acquis dans la physique.... (FONTEN. Chirac)

L'éléphant a plus d'acquis que les autres animaux, parce qu'il est plus à portée d'acquérir (BUFFON Éléphant.)

Il le pourvoit d'un acquis de facile étalage (J. J. ROUSS. Ém. II)

L'acquis de notre expérience est l'éducation des choses (J. J. ROUSS. ib. I)

HISTORIQUE

XVIe s.Biron s'acquitta suffisamment de sa charge [d'ambassadeur], comme n'estant point despourveu des dons de l'esprit, non plus que du courage.... Il avoit, avec le naturel, l'acquis, comme il parut un jour que, le roi demandant l'interpretation d'un emblesme grec, Biron la jeta par dessus l'espaule, comme honteux de l'avoir fait (D'AUB. Hist. V, 10)Il est certain qu'en chose pareille le naturel vaut mieux que l'acquis (CHARRON Sagesse, II, 3)

ÉTYMOLOGIE

Acquis, part. passé d'acquérir.

proposition : lemmes