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définitions

admiration (n.f.)

1.sentiment que l'on éprouve à contempler ce qui est beau ou moralement supérieur.

2.jugement favorable "un petit témoignage d'admiration pour vos oeuvres"

Le Littré (1880)

ADMIRATION (s. f.)[a-dmi-ra-sion ; en poésie, de cinq syllabes]

1. Sentiment excité par ce qui est beau, merveilleux, sublime. Ravi d'admiration. Exciter des transports d'admiration.

Souvenez-vous de l'admiration que la princesse donnait à toute la cour (BOSSUET Duch. d'Orl.)

Princesse, le digne objet de l'admiration de deux grands royaumes (BOSSUET Reine d'Angl.)

Seize années d'une prospérité accomplie qui coulèrent sans interruption avec l'admiration de toute la terre (BOSSUET ib.)

Ils n'étaient pas moins en admiration de leur rétablissement fait contre toute apparence, dans le temps et par celui qui leur avait été marqué (BOSSUET Hist. II, 5)

L'innocence des généraux faisait l'admiration des peuples (BOSSUET Hist. III, 6)

Vous serez en admiration de ces conseils de la Providence (BOSSUET Hist. III, 1)

Toute la cour fut dans l'admiration de la magnificence de ce présent (HAM. Gramm. 7)

Un parc qui faisait l'admiration de tout le pays (SÉV. 406)

Ils paraissaient pleins d'admiration pour Protésilas (FÉN. Tél. XIV)

L'admiration de sa bonté [de Dieu] (FLÉCH. III, 340)

C'est à nous de répondre à l'admiration Que Rome en expirant conserve à notre nom (VOLT. Mort de César, II, 4)

Qu'à l'univers surpris cette grande action Soit un objet d'horreur ou d'admiration (VOLT. ib. III, 2)

Je hais les admirations fondées sur des contes (ST-ÉVREM. II, 3)

2. L'objet même qu'on admire. On tient à ses vieilles admirations.

Il devient l'admiration de la superbe Ninive (MASS. Péch.)

HISTORIQUE

XIVe s.Il ne fait pas grans admiracions ; car il ne repute chose grande.... (ORESME Eth. 124)et pour ce que il cuide que l'en face de luy grande admiration et grant loenge (ORESME ib. 117)

XVe s.On en feroit un livre [des punitions de Dieu sur les princes] et de grande admiration (COMM. VIII, 17)Quand il vit ceste couronne, il fit une grande admiration, feignant que rien n'en sust (L. XI Nouv. 60)

XVIe s.Il a bien appris à dire toutes les admirations comme Jesus, le plus du monde, oh, oh, il y a de l'excès, c'est pour en mourir (D'AUB. Confes. II, 1)

ÉTYMOLOGIE

Provenç. admiracio ; espagn. admiracion ; ital. admirazione ; de admiratio, de admirari, admirer (voy. ADMIRER).