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définitions

adoption (n.f.)

1.action d'adopter (qqn) ; procédure judiciaire qui crée une relation parent-enfant entre des personnes non liées par le sang; l'enfant adopté a droit à tous les privilèges appartenant à un enfant naturel des parents adoptifs (y compris le droit d'hériter).

2.action d'adopter (qqch), de donner son accord à (qqch).

Le Littré (1880)

ADOPTION (s. f.)[a-do-psion ; en poésie, de quatre syllabes]

1. Action d'adopter. Entrer dans une famille par adoption. Donner son fils en adoption. Père par adoption.

Fils de César par adoption (BOSSUET Hist. I, 9)

.... Un sceptre que jadis vos aïeux ont reçu De ce fameux mortel que la terre a conçu ; L'adoption le mit entre les mains d'Égée (RAC. Phèd. II, 2)

Tu n'as de fils qu'Octave, et nulle adoption N'a d'un autre César appuyé ta maison (VOLT. M. de Cés. I, 1)

Droit fondé sur la grâce de notre adoption, puisque nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, nous avons acquis un pouvoir spécial de devenir enfants de Dieu (BOURD. Pensées, t. I, p. 131)

2. Par extension. La France est sa patrie d'adoption. L'adoption que Rome faisait, en certains cas, des étrangers.

.... Rome vous permet cette haute alliance, Dont vous aurait exclu le défaut de naissance, Si l'honneur souverain de son adoption Ne vous autorisait à tant d'ambition (CORN. Nic. I, 2)

3. Fig. L'adoption, dans une langue, de mots étrangers. La physique est son étude d'adoption. L'adoption qu'un homme fait d'un autre. Ces adoptions de deux âmes l'une par l'autre. L'adoption d'une loi par la Chambre. L'adoption fut mise aux voix et rejetée.

HISTORIQUE

XVIe s.Galba pensa qu'il n'estoit plus temps de differer l'adoption qu'il avoit porpensée (AMYOT Galba, 28)

ÉTYMOLOGIE

Provenc. adoptio ; espagn. adopcion ; ital. adozione ; de adoptio, de ad, à (voy. à), et option.