définitions
adulateur (n.m.)
1.(littérature)personne qui flatte.
2.(littéraire)personne qui flatte servilement.
adulateur (adj.)
1.(rare)qui flatte servilement.
Le Littré (1880)
ADULATEUR, TRICE [a-du-la-teur, tri-s']
1. S. m. et f. Celui, celle qui donne des louanges excessives. L'adulateur qui ne cherche qu'à plaire. Cette femme est une grande adulatrice.
• Ne soyez à la cour, si vous voulez y plaire, Ni fade adulateur ni parleur trop sincère (LA FONT. Fab. VII, 7)
• Comme si c'était être indiscret que de n'être pas adulateur et prévaricateur de son ministère (MASS. Confér. Scandales.)
• La grandeur, je le sais, ne manque guère d'adulateurs, mais les grands manquent souvent d'amis (MASS. Villeroy.)
• De leur malheureux roi lâches adulateurs (VOLT. Marianne, I, 2)
• De vingt maîtres divers adulateur banal (MILLEV. Indépend. du poëte.)
• Soit qu'il fasse au sénat courir les sénateurs, D'un tyran soupçonneux pâles adulateurs (BOILEAU Art. p. II)
2. Adj. Langage adulateur.
• D'un peuple adulateur l'ardente idolâtrie..., Tout pénétra mes sens de langueur et d'ivresse (C. DELAV. Par. I, 1)
• Si pour caresser sa faiblesse, Sous tes pinceaux adulateurs, Tu parais du nom de sagesse Les leçons de ses corrupteurs.... (LAMART. Médit. XIX.)
HISTORIQUE
XIVe s.— Celui qui est adulateur ou flateur est ami ou aimé superexcedanment (ORESME Eth. 242)— Adulateurs, menteeurs et flatteurs (ORESME ib. 109)— Et est manifeste que celui qui est ami est autre que n'est le flatteur ou adulateur (ORESME ib. 300)
XVe s.— Comme sont les aduleurs ou flateurs, portans venim angoisseux (CHRIST. DE PISAN Charl. V, I, 10)
ÉTYMOLOGIE
Adulator, de adulari, aduler.
SYNONYME
ADULATEUR, FLATTEUR. Qui loue excessivement. On a essayé de trouver une différence, en disant que l'adulateur flatte plus que le flatteur. Là n'est pas la différence. D'abord il y a la distinction qui résulte de leur usage : flatteur est du langage ordinaire, adulateur appartient au langage relevé ; puis le flatteur peut être vrai ; l'adulateur ne l'est pas. Dans la Princesse Aurélie, de C. DELAVIGNE, III, 6, après une tirade où Alphonse peint toute l'ardeur de son amour en rappelant à Aurélie le bonheur que son peuple avait à la revoir, celle-ci lui répond : " Flatteur ! " Adulateur serait un contre-sens.