définitions
aérien (adj.)
1.qui a lieu dans l'air.
2.qui se rapporte aux avions.
3.qui ressemble à l’air, insubstantiel, léger, impalpable, intangible caractérisé par la légèreté et l'insubstance; aussi impalpables ou intangibles que l'air
"des figures légères et aériformes arrivent à l'improviste et fondent" "des fantaisies aériennes" "une apparition aérienne" "une forme physique plutôt que éthérée"
4.(figuré)léger comme l'air.
Le Littré (1880)
AÉRIEN, ENNE (adj.)[a-é-riin, riè-n' ; en poésie, il est de quatre syllabes, a-é-ri-in, ri-è-n']
1. Qui est d'air, qui est comme l'air, qui vit dans l'air. Les champs aériens. Une forme aérienne. Une taille aérienne. Les météores aériens sont la pluie, la neige, le brouillard, etc.
• Esprits aériens de la terre et des eaux (C. DELAV. Par. II, 6)
• Et mon oeil aime à se suspendre à ce foyer aérien ; Et je leur dis sans les comprendre : Flambeaux pieux, vous faites bien (LAMART. Harm. I, 4)
• Ce peuple aérien, dont la vive allégresse Chante la liberté, la joie et la tendresse (ROSSET Agric. VI)
• Ces chants aériens [des oiseaux] sont mes concerts chéris (V. HUGO Odes, IV, 3)
2. En anatomie, voies aériennes, conduits aériens, l'ensemble des canaux qui conduisent l'air. Vésicule aérienne, vésicule qui contient de l'air chez les poissons.
3. En peinture, s'emploie particulièrement pour spécifier cette partie de la perspective dont les effets résultent de l'interposition de l'air entre l'objet et l'oeil du spectateur.
Il se met après son substantif.
HISTORIQUE
XVe s.— Parmi la region aerine (LE MAIRE Illustration des Gaules, p. 87)
XVIe s.— La manne, appelée par Galien miel aerien (PARÉ XXV, 2)— Tout bestail terrestre, aquatique et aerin (O. DE SERRES 488)— Venez tost, aerins gendarmes ; Demons, volez à mon secours (RONS. 57)
ÉTYMOLOGIE
Aer, air (voy. AIR) ; provenç. aerenc. Autrefois on a dit aerin aussi bien qu'aérien.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
AÉRIEN. - HIST. Ajoutez : XIIe s.— Par tant ke des aerienes poesteiz [les démons] vient la flame d'envie encontre la netteit [netteté, pureté].... (li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 352)