Le Littré (1880)
AFFRE (s. f.)[a-fr']
Grand effroi.
• Après les affres de la mort, elle ressentit les horreurs de l'enfer (BOSSUET Anne.)
• Mme de Montespan était tellement tourmentée des affres de la mort, qu'elle payait plusieurs femmes dont l'emploi unique était de la veiller (SAINT-SIMON 180, 155)
• Les premiers moments du vide extrême que laissait la mort de la Dauphine, la douleur, les affres dont elle [Mme de Maintenon] était aiguisée (SAINT-SIMON 325, 4)
HISTORIQUE
XVe s.— Il leur dit que, jour de sa vie, n'eut si belles affres [frayeur] qu'il avoit à cette heure eues (LOUIS XI Nouv. LXXV)
ÉTYMOLOGIE
Anc. haut-allem. eiver, eipar, âcre, hérissé ; comp. l'ital. afro, âpre, aigre ; afrezza, âpreté ; afretto, aigrelet.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
AFFRE. Ajoutez : - REM. D'après le Glossaire romand du doyen Bridel, affres désignait, aux XIVe et XVe siècles, une espèce de torture usitée à Genève.