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définitions

altération (n.f.)

1.changement en mal.

2.modification qui altère le sens, la valeur, la destination de qqch, et cause un préjudice.

3.action de rendre qqch différent.

4.(ellipse;musique)altération qui n'est pas à la clé (dièse, bémol, bécarre).

altération

1.(Cismef)Toute modification dans la nature, la forme ou les propriétés d'un corps ou d'une substance. En général, modification au sens négatif du terme.

Le Littré (1880)

ALTÉRATION (s. f.)[al-té-ra-sion ; en poésie, cinq syllabes]

1. En termes de physique, changement dans l'état d'une chose. L'altération d'un sel, d'une liqueur.

2. Dans l'usage ordinaire, changement de bien en mal.

Il y a des altérations dans le texte (BOSSUET Hist. II, 13)

Que la copie soit sans altération (BOSSUET Polit.)

Les altérations qu'ils faisaient à loi de Dieu (BOSSUET Hist. II, 13)

3. Falsification des monnaies. On ne saurait trop sévèrement punir l'altération des monnaies.

4. Émotion pénible qui se manifeste par le changement des traits, de la voix. L'altération de sa voix annonce une émotion profonde. Il répondit avec altération.

5. Grand besoin de boire. Il éprouve une altération que rien ne peut calmer.

6. En termes de musique, changement qu'on fait subir à certaines notes d'une gamme ou d'un accord.

HISTORIQUE

XIVe s.Alteration est transmutation d'aucune qualité (ORESME Thèse de MEUNIER.)

XVIe s.Parce qu'il n'y avait ny enflure ny alteration par le dehors (MONT. I, 100)La mule mouroit d'alteration (DESPER. Contes, XCII)Sans qu'on se fust doubté d'aucune alteration ny changement en sa personne, il luy prit tout soudain une.... (AMYOT P. Aem. 62)

ÉTYMOLOGIE

Provenç. alteracio ; esp. alteracion ; ital. alterazione (voy. ALTÉRER).

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

ALTÉRATION. Ajoutez :

7. Il se dit aussi des dérangements de la santé.

Pour réparer.... dans un climat qui vous était salutaire l'altération que celui d'Édimbourg a faite à votre santé (J. J. ROUSSEAU Lett. à milord Maréchal, 25 mars 1764)

Puisque vous voilà rétablie, j'aime mieux qu'il y ait eu de l'altération dans votre corps que dans votre coeur (J. J. ROUSSEAU Lett. à Mme de Latour, 10 févr. 1765)