Le Littré (1880)
ENTICHÉ, ÉE (part. passé.)[an-ti-ché, chée]
1. Qui commence à se gâter, en parlant des fruits.
• Des fruits entichés (Dict. de l'Acad.)
1. Aujourd'hui on ne dit plus guère que taché.
2. Fig. Qui a quelque lésion morale comparée à la lésion d'un fruit entiché.
• Mon frère, ce discours sent le libertinage ; Vous en êtes un peu dans votre âme entiché (MOL. Tart. I, 6)
• Grâce au ciel, je ne suis point entiché de ce vice-là (LESAGE Diable boit, ch. 3)
• Exempte du défaut qui nous est reproché Et dont monsieur Léandre est si fort entiché (BOISSY Babillard, sc. 1)
• Raisonner est de toutes les folies des hommes celle qui nuit le moins au genre humain, et l'on voit même des gens sages entichés parfois de cette folie-là (J. J. ROUSS. Lett. de la mont. 5)
3. Qui est opiniâtrément attaché à. Il est entiché de cette opinion.