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Le Littré (1880)

ENTRETÈNEMENT (s. m.)[an-tre-tè-ne-man]

Action de pourvoir à l'entretien de quelqu'un ou de quelque chose.

Vous me direz qu'à ce compte-là vous ne devez rien ni à la lune ni au soleil, parce que ce qu'ils tournoient au ciel, ils ne le font pas pour l'amour de vous ; ils le font pour le bien et pour l'entretènement de l'univers (MALH. le Traité des bienf. de Sénèque, VI, 20)

L'entretènement de ses plaisirs ne coûte rien à personne (BALZ. le Prince, ch. 17)

La respiration n'est pas moins nécessaire à l'entretènement de ce feu (DESC. l'Homme.)

L'entretènement des soldats (PERROT Tacite, 64)

Dès lors qu'un endroit [de la levée de la Loire] se dément [détériore], On le rétablit tout à l'heure ; La moindre brèche n'y demeure, Sans qu'on y touche incessamment, Et pour cet entretènement, Unique obstacle à tels ravages, Chacun a son département (LA FONT. t. VI, p. 388, édit. WALCKENAER.)

Salomon donnait à Hiram pour l'entretènement de sa maison vingt mille mesures de froment et vingt mesures d'huile très pure (SACI Bible, Rois, III, v, 11)

L'amitié de cet oncle ne va pas toute seule, il y faut de l'entretènement (SÉV. 506)

Il a vieilli. L'on ne dit plus guère que entretien.

HISTORIQUE

XVe s.Par quoy il n'y eut point de gouvernement ni entretenement en leurs gens (FENIN 1415)En Espagne avoit toutes paroles d'amitié et d'entretenement et presens par tout, de tous costez (COMM. VI, 8)

XVIe s.Gens d'apparence, et gens d'entendement, De bonne grace et d'entretenement, De grand beauté, d'honneste accoustrement (la Marguerite de la marguer. f° 303, dans LACURNE)

ÉTYMOLOGIE

Entretenir.