Le Littré (1880)
ENTRE-BATTRE (S') (v. réfl.)[an-tre-ba-tr']
Se battre l'un l'autre.
• Il semble que les autres se soient entre-battus à qui.... (G. NAUDÉ Apologie, p. 19)
• L'un jurait, l'autre injuriait, tous s'entre-battaient (SCARR. Rom. com. I, 3)
Avec l'ellipse de se.
• [L'adroite Chausseraye dit au roi] qu'elle ne se souciait pas plus d'un des deux partis que de l'autre ; qu'elle n'était touchée que de sa santé, de sa tranquillité, qu'il ne conserverait jamais qu'en les laissant entre-battre tant qu'ils voudraient (SAINT-SIMON 444, 194)
HISTORIQUE
XVe s.— Ce n'est pas à Paris ni en France seulement, qu'on s'entre-bat pour les biens et honneurs de ce monde (COMM. I, 7)
XVIe s.— Nous nous entrebattions à qui l'auroit (YVER p. 554)— Mais pour neant son coeur s'en resjouit, Entrebatu du desir de la gloire Et de l'espoir d'emporter la victoire (RONSARD 618)
ÉTYMOLOGIE
Entre, et battre.