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Le Littré (1880)

ENTR'AIMER (S') (v. réfl.)[an-trè-mé]

S'aimer l'un l'autre.

Et si la ressemblance est par où l'on s'entr'aime, J'ai lieu de vous aimer comme un autre moi-même (CORN. Attila, III, 4)

Je n'ai que trop de tendresse à rendre de petits services, quand je vois des gens qui s'entr'aiment en tout bien et en tout honneur (MOL. l'Avare, IV, 1)

Souvenez-vous que tous les hommes doivent s'entr'aimer (FÉN. Tél. XXI)

Rien ne serait plus insipide si l'on ne faisait que s'entr'aimer (FONTEN. Dial. II, Morts anc. et mod.)

HISTORIQUE

XIIIe s.Mout doucement [ils] s'entr'aiment, loiaument, sans feintise (AUDEFROI LE BAST. Romancero, p. 19)

XVe s.Savoysiens et Bourguignons de tous temps se entre aymoient (COMM. II, 5)

XVIe s.Il veult que nous nous entraymions l'ung l'autre comme freres (DESPER. Cymbal. 102)

ÉTYMOLOGIE

Entre, et aimer ; provenç. entramar.