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Le Littré (1880)

ENVIEILLIR [an-viè-llir, ll mouillées, et non an-viè-yir]

1. V. n. Devenir vieux dans.

La rigueur de ses lois, après tant de licence, Redonnera le coeur à la faible innocence Que dedans la misère on faisait envieillir (MALH. II, 1)

2. V. a. Faire paraître vieux. Cette coiffure l'envieillit.

3. S'envieillir, v. réfl. Devenir vieux.

Mon âge, avant le temps, par mes maux s'envieillit (RÉGNIER Élég. I)

HISTORIQUE

XIIIe s.Je sui juenes et puis envieilli, et onques ne vi juste ome deguerpi de Dieu (Psautier, f° 46)Sire Dieux, tu ies uns meïsmes [un même] qui n'envellis ne ne changes (ib. f° 121)Li tens qui envieillist nos peres, Et qui tous nous envieillira (la Rose, 383)Fines colors, fresches et vives N'i sunt pas au soir enveillies ; Ains i pueent [peuvent] estre cueillies Itex [telles] le soir comme le main [le matin] (ib. 20161)Robe qui empire par vers ou par enviesir (BEAUMANOIR XXXVII, 1)

XVe s.Je trouvay ung peu le roy nostre maistre envieilly (COMM. VI, 6)

XVIe s.Le dernier de ces roys fut chassé de son Estat, et mourut en exil après y estre envieilli (AMYOT Numa, 36)Depuis un long traict de temps je me suis envieilli, mais assagi (MONT. IV, 91)

ÉTYMOLOGIE

En 1, et vieillir.