rechercher :

Le Littré (1880)

ERGO (conj.)[èr-go]

Conséquemment, donc.

Ma fille est nonne, ergo c'est une sainte (LA FONT. Mazet.)

Vous vous sentez en fonds, ergo plus de maîtresse (REGNARD Joueur, III, 6)

Damis est riche, ergo Damis est redoutable (BOISSY Impatient, III, 4)

S. m.

[Il] Lui barbouillait l'esprit d'un ergo sophistique (RÉGNIER Sat. x)

Moi, j'ai cinquante ans ! moi ! Finette.... - Ma soeur, dans mon calcul je crois vous faire grâce ; Et je raisonne ainsi : j'en ai cinquante et passe ; Vous êtes mon aînée ; ergo, dans un seul mot, Vous voyez si j'ai tort. - Votre ergo n'est qu'un sot (REGNARD Ménechm. l, 5)

Au plur. Des ergo.

HISTORIQUE

XVIe s.Ilz nourrissoient leurs grans troupeaux de songes, D'ergos, d'utrum, de quare, de mensonges (MAROT I, 276)Ce sont les theses des deux partis, pour lesquelles on est venu des ergots aux fagots, et puis des arguments aux armements (D'AUB. Hist. I, 50)Un maistre aux arts est si plein d'ergots qu'on ne sauroit durer auprès de lui (DESPER. Contes, IV)

ÉTYMOLOGIE

Lat. ergo, donc, le grec signifie, par le fait, véritablement, du grec signifiant, oeuvre (comp. ORGANE).