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définitions

essor (n.m.)

1.action d'un oiseau qui s'envole.

2.variation de la production (PIB) d'une économie ; croissance régulière de la capacité de production de l'économie

"tandis que le variation de la croissance économique est la principale mesure utilisée par le marché ou les acteurs politiques pour caractériser l'état de santé d'un pays, l'environnement des pays peut se dégrader sans aucune mesure. "
"une croissance du revenu national"

3.(figuré)progrès important.

Le Littré (1880)

ESSOR (s. m.)[è-ssor]

1. Action de l'oiseau qui s'élance pour prendre son vol.

Avant que la nitée Se trouvât assez forte encor Pour voler et prendre l'essor (LA FONT. Fab. IV, 22)

Déjà prenait l'essor pour se sauver dans les montagnes cet aigle.... (FLÉCH. Tur.)

Il reprit l'essor, il alla se reposer un peu plus loin, et revint encore sur le sein de Vénus (MONTESQ. Céphise et l'Am.)

Être à l'essor, se dit d'un oiseau qui vole loin de son nid pour ses différents besoins.

L'aube du jour arrive, et d'amis point du tout ; L'alouette à l'essor, le maître s'en vient faire Sa ronde.... (LA FONT. Fabl. IV, 22)

Terme de fauconnerie. Monter d'essor, se dit du vol de l'oiseau lorsqu'il monte à perte de vue pour trouver un air plus frais.

Par extension.

Et dès que son Dieu l'ordonne, Son âme, prenant l'essor, S'élève d'un vol rapide Vers la demeure où réside Son véritable trésor (RAC. Cantique, II)

Son âme, hélas trop tôt prenant l'essor, Tel un fruit mûr qu'un jeune enfant dérobe, Nous est ravie.... (BÉRANG. Quénescourt.)

Prendre l'essor, s'est dit aussi pour s'en aller à la hâte.

M'en croirez-vous, monsieur ? prenez l'essor (HAUTEROCHE le Souper mal apprêté, sc. 18)

Fig. Prendre l'essor s'est dit pour s'écarter de son sujet.

Pourquoi, me dira-t-on, nous ramener toujours Cette cassette ? est-ce une circonstance Qui soit de si grande importance ? Oui, selon mon avis ; on va voir si j'ai tort ; Je ne prends point ici l'essor, Ni n'affecte de railleries (LA FONT. Fianc.)

2. Fig. Mouvement moral, comparé à l'essor de l'oiseau, par lequel un homme, un esprit, une âme se portent aux choses élevées, étendues.

Leur esprit prend l'essor où leur langue les guide (RÉGNIER Sat. v.)

Et quand je me demande un titre légitime D'où prendre quelque gloire et chercher quelque estime, Je vois pour tout appui de mes plus hauts essors Le néant que je suis et le rien d'où je sors (CORN. Imit. III, 40)

Son âme toute royale garde l'équilibre, même dans ses plus grands essors ; ses élévations mêmes ont quelque chose de modéré dans le principe (SAINTE-BEUVE Causeries, 19 janvier 1852)

Donner l'essor à son génie, à son imagination, à sa plume, lui donner libre carrière.

Vous n'avez qu'à suivre les traits d'une imagination qui se donne l'essor (MOL. Critique, 7)

En un sens plus restreint, il se dit d'une personne qui se dégage d'une contrainte, d'une sujétion, d'une infériorité. Ce jeune homme a pris tout à coup l'essor.

Quand le poids du malheur accablant son enfance Interdisait l'essor à ses puissants destins (SAURIN Spart. II, 1)

3. Succès qu'obtient un livre, une idée.

N'espérons plus que la haine pardonne à mes chansons leur trop rapide essor (BÉRANG. Ad. à la camp.)

Essor s'est dit pour publication.

Si l'on peut pardonner l'essor d'un mauvais livre, Ce n'est qu'aux malheureux qui composent pour vivre (MOL. Mis. I, 2)

4. Développement qui a quelque chose de rapide comme le vol de l'oiseau. Essor des sciences, des arts, de l'industrie.

5. Terme des fouriéristes. Essor harmonique, marche que suivraient les passions individuelles dans une société réglée selon les principes de cette école. Essor subversif, la marche que suivent les passions dans les sociétés mal organisées qui contrarient la nature de l'homme.

HISTORIQUE

XVe s.Sans estre mis à l'essor de largesse (CH. D'ORL. Ball. 122)

XVIe s.Les ames donc tirent la penitence De leurs vieux maulx ; les unes hault pendues Sont parmy l'air à l'essor estendues ; Aucunes sont dedans la mer plongées (DU BELLAY IV, 60, recto.)Nous sommes en un royaume auquel, pour la facilité de nos rois, les choses viennent aisément à l'essor [au désordre] (PASQ. Recherches, p. 46, dans LACURNE)J'apprehende bien que nous laissions les choses presentes et asseurées pour nous jetter à l'essor [à l'aventure] (SULLY Mém. t. VI, p. 432, dans LACURNE)

ÉTYMOLOGIE

Voy. ESSORER.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

ESSOR. Ajoutez :

6. Terme de fauconnerie. Plumes d'essor, dites aussi vanneaux, plumes allongées, roides et fortes de l'aile des oiseaux, et surtout des oiseaux de proie.