rechercher :

définitions

étalage (n.m.)

1.ensemble des marchandises exposées pour la vente.

2.action de faire voir, d'afficher (qqch) de manière ostentatoire " son comportement était un étalage scandaleux "

3.(figuré)action de montrer avec ostentation.

étalage (n.)

1.endroit où l'on expose la marchandise pour la vendre.

Le Littré (1880)

ÉTALAGE (s. m.)[é-ta-la-j']

1. Exposition de marchandises ; les marchandises étalées. L'étalage d'un marchand. Sans néanmoins qu'ils puissent avoir des cuisiniers chez eux, étalage de viandes, loger, ni tenir chambres garnies, Décl. du roi, 29 nov. 1680.

Par extension.

On vit un étalage De corps sanglants et de carnage (LA FONT. Fabl. XI, 3)

2. Droit d'étaler. Payer l'étalage.

3. Fig. et familièrement, grande toilette.

Quel luxe ! quel étalage ! Le voilà bien paré ! ma foi, c'est grand dommage Que vous ayez ici perdu votre étalage ! (GRESSET Méch. IV, 5)

Si mes paons de leur beau plumage Me font admirer les couleurs, Je crois voir nos jeunes seigneurs Avec leur brillant étalage (VOLT. Ép. 107)

4. Montre, faite avec ostentation, de ce qu'on est ou de ce qu'on a.

Ces emplois singuliers qu'on se choisit soi-même Doivent fuir avec soin de paraître au dehors ; L'étalage les perd... (CORN. Imit. I, 19)

S'en tenant à cet étalage d'éloquence (HAMILT. Gramm. 9)

Tout est écrit d'un style simple et concis, dont toutes les paroles signifient, et qui n'a pour but que l'instruction sans étalage (FONTEN. Ruysch.)

Je sais ce que vous m'allez dire, la Grèce, l'Asie, la Perse, tout cela est d'un bel étalage (FONTEN. Alex. et Phryné.)

Les Esséniens étaient vertueux pour eux-mêmes ; ils ne faisaient aucun étalage (VOLT. Phil. III, 145)

Quand j'aurai tout dit, j'aurai fait l'étalage d'un vrai pédant (J. J. ROUSS. Ém. III)

Tout cet étalage de fierté et de noblesse dans le procédé, n'était donc qu'une vaine démonstration (MARIVAUX Marianne, 8e part.)

Je n'irai point, changeant tout à coup de langage, Seigneur, d'un vain remords faire ici l'étalage (BENJ. CONSTANT Walstein, II, 4)

5. S. m. plur. Les étalages, la partie la plus renflée dans les hauts fourneaux (métallurgie).

HISTORIQUE

XIIIe s.Et se il les y porte, ou fait porter, il doit un denier d'estalage au roy de chascun estal (Liv. des mét. 113)Les hales et li estalage de le [la] vile (TAILLIAR Recueil, p. 216)

ÉTYMOLOGIE

Étaler.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

ÉTALAGE. Ajoutez :

6. Nom donné à des parcs spéciaux ne découvrant que rarement, et recevant les huîtres qui n'ont pas atteint leur développement.

Les parcs et les étalages qui avaient été abandonnés pendant les années de stérilité de la baie [de Cancale] sont repris peu à peu, à mesure que les fonds huîtriers reprennent leur prospérité (Statistique des pêches maritimes, 1874, p. 41)

Ces coquillages [les petites huîtres] peuvent être conservés dans les parcs et étalages jusqu'au moment où ils ont atteint la taille voulue pour être mis en vente.... on détache alors les huîtres pour les placer dans des bassins peu profonds, appelés claires, où elles restent étalées jusqu'à ce qu'elles soient marchandes (Journ. offic. 7 déc. 1876, p. 9080, 2e col.)

proposition : lemmes