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définitions

éther (n.m.)

1.liquide volatil issu de la combinaison d'un acide avec l'alcool.

2.(vieux)air pur, grands espaces célestes.

éther (n.)

1.substance qui était supposée remplir l'espace vide et transporter les ondes électromagnétiques, avant la révolution de la physique par la relativité générale.

Éther (n.prop.)

1.dieu primordial, fils d'Érèbe (les Ténèbres) et de Nyx (la Nuit), frère d'Héméra (le Jour).

Le Littré (1880)

ÉTHER (s. m.)[é-tèr]

1. Selon les anciens, substance très subtile au-dessus de la sphère de l'air, qui pouvait s'allumer par le frottement des sphères supérieures, et était ainsi la matière du feu.

Que Junon soit l'air, que Jupiter soit l'éther (CHATEAUBR. Génie, II, v, 2)

Esprit hypothétique animant le monde entier.

Pythagore tenait que le monde était animé et intelligent ; que l'âme de cette grosse machine était l'éther, d'où sont tirées toutes les âmes particulières (FÉNEL. Philos. Pythagore.)

L'air pur ou l'éther est un esprit qui meut les corps et qui les rend visibles (DIDEROT Opinions des anc. philos. (Thomasius).)

2. Chez les modernes, l'air le plus pur et le plus dilaté, celui qui est dans les régions supérieures de l'atmosphère.

D'un feu religieux le saint poëte épris Cherche leur pur éther et plane sur leur cime [des montagnes] (A. CHÉN. 225)

L'harmonieux éther, dans ses vagues d'azur, Enveloppe les monts d'un fluide plus pur (LAMART. Harm. II, 4)

Par extension, les espaces célestes.

Les astres.... Dans les champs de l'éther l'un par l'autre heurtés (LAMART. Médit. I, 5)

3. Terme de physique. Fluide hypothétique, invisible et impondérable, éminemment élastique, que beaucoup de physiciens modernes ont admis pour expliquer les phénomènes de la lumière et de la chaleur et qu'ils supposent remplir les vides des corps et les espaces intermédiaires aux corps. Les ondulations de l'éther.

4. Terme de chimie. Liquides très volatils qu'on obtient par la distillation d'un acide mêlé avec de l'alcool. Le mot éther a été introduit dans le langage chimique par Frobenius, en 1730, pour désigner ce liquide, déjà connu auparavant, qu'il appela ainsi probablement par allusion à sa légèreté et à sa volatilité. Éther nitrique. Éther sulfurique. Respirer de l'éther.

Éther minéral fossile, s'est dit quelquefois du naphte.

HISTORIQUE

XVIe s.Ceux du plus haut estage ressemblent à l'ether et plus haute region voisine du ciel, sereine, claire, nette et paisible (CHARRON Sagesse, I, 45)De toutes pars où vous jettez les yeux, L'air se fait calme, et l'aether gracieux (AMADIS JAMYN Poésies, p. 192, dans LACURNE)

ÉTYMOLOGIE

Provenç. ether ; espagn. eter ; ital. etere ; du latin aether ; terme grec provenant d'un verbe se traduisant par brûler.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

ÉTHER. Ajoutez : - REM. L'éther, en tant que fluide subtil et universel, est mentionné dès 1753.Le fluide le plus subtil qu'ait produit la nature, celui qui se trouve répandu partout, et que l'on nomme éther (BEAUSOBRE Dissertat. philos. p. 3)