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définitions

manie (n.f.)

1.habitude bizarre fortement marquée.

2.obsession, idée fixe caractérisée par des troubles de l'humeur.

3.motivation irrationnelle mais irrésistible pour une croyance ou une action

Manie (n.)

1.(Cismef)Suffixe qui indique une préoccupation excessive, une habitude morbide, telles que la potomanie, la dipsomanie, la toxicomanie, etc.

2.(Cismef)Désordre mental caractérisé par une excitation psychomotrice, une euphorie pathologique, une hyperactivité et des idées de grandeur et d'omnipotence. Peut apparaître comme un trouble isolé ou comme une phase de la psychose maniaco-dépressive.

-manie (n.)

1.(Cismef)Suffixe qui indique une préoccupation excessive, une habitude morbide, telles que la potomanie, la dipsomanie, la toxicomanie, etc.

2.(Cismef)Désordre mental caractérisé par une excitation psychomotrice, une euphorie pathologique, une hyperactivité et des idées de grandeur et d'omnipotence. Peut apparaître comme un trouble isolé ou comme une phase de la psychose maniaco-dépressive.

Le Littré (1880)

MANIE (s. f.)[ma-nie]

1. Égarement d'esprit.

Depuis que parmi nous leurs brutales manies [des sectaires] Ne causent que des pleurs (MALH. II, 12)

Maudite ambition, détestable manie (CORN. Cid, II, 3)

Ainsi sans m'aveugler d'une vaine manie (BOILEAU Disc. au roi.)

Quelle étrange manie Vous peut faire envier le sort d'Iphigénie ? (RAC. Iphig. IV, 1)

Tel aux premiers accès d'une sainte manie Mon esprit alarme redoute du génie L'assaut victorieux (J. B. ROUSS. Odes, III, 1)

Délires insensés ! fantômes monstrueux, Et d'un cerveau malsain rêves tumultueux ! Ces transports déréglés, vagabonde manie, Sont l'accès de la fièvre, et non pas du génie (A. CHÉNIER l'Invention.)

2. Folie dans laquelle l'imagination est constamment frappée d'une idée particulière. Sa manie est de se croire de verre, de se croire le grand Turc.

Ce sens est une acception vulgaire, et non l'acception médicale du mot manie.

3. Travers d'esprit.

De ces combats, dont la manie Est l'éternelle ignominie De Jarnac et de Moncontour ? (MALH. III, 3)

Certes les chrétiens ont d'étranges manies (CORN. Poly. IV, 5)

Je flattais ta manie, afin de t'arracher Du honteux précipice où tu vas trébucher (CORN. ib. V, 2)

Élans de l'âme et du génie, Du calcul la froide manie Chez nos pères vous remplaça (LAMART. Méd. I, 10)

Habitude bizarre, contraire à la raison. Il a la manie de se faire toujours peindre en habit romain.

Elle [une abbesse] était soeur de la Rochefoucauld si connu par son esprit, et elle en avait beaucoup aussi ; mais l'esprit n'empêche pas d'avoir des manies, il les rend seulement plus remarquables (STAAL Mém. t. I, p. 5)

Goût porté jusqu'à l'excès. Sa manie pour les tulipes, pour les coquilles l'a ruiné.

J'ai cette manie de vouloir donner généralement sur tout ce qu'il y a de plus beau (MOL. Préc. 10)

L'amour de vos aïeux passe en vous pour manie (BOILEAU Sat. V)

4. Terme de médecine. Aliénation caractérisée par un délire général avec agitation, irascibilité, penchant à la fureur.

HISTORIQUE

XVIe s.La façon de se vestir presente luy [à notre peuple] faict incontinent condamner l'ancienne, d'une resolution si grande et d'un consentement si universel, que vous diriez que c'est une espece de manie qui lui tourneboule ainsi l'entendement (MONT. I, 369)

ÉTYMOLOGIE

Provenç. espagn. ital. mania ; du lat. mania ; le terme grec signifie folie. On a rattaché mania ( 1er a bref) à mania (1er a long) (voy. MANIE 2), la mère des larves, des mânes, qui trouble l'esprit ; mais c'est une erreur ; le terme grec n'a rien de commun avec mania (1er a long), et tient au sanscrit manyu, colère, fureur ; comparez manas, le terme grec signifiant mens, et voy. MENTAL.

MANIE (s. f.)[ma-nie]

Figure de cire dont on se servait dans les sortiléges.

HISTORIQUE

XIVe s.Que est-ce que voust ? c'est un image de cire que l'en fait pour baptisier, pour grever ceux que l'on vuelt grever ; l'on ne les appelle pas en ces pays voulz ; l'on les appelle manies (DU CANGE maniae.)

ÉTYMOLOGIE

Lat. Mania ( 1er a long), sorte de génie féminin, de manes (a long) (voy. MÂNES).

MANIE (s. f.)[ma-nie]

Genre de papillons.

MANIÉ, ÉE (part. passé de manier)[ma-ni-é, ée]

1. Pris avec la main. Des étoffes maniées plusieurs fois.

Fig.

Sur les matières les moins maniées par le gros des savants, il y a toujours un petit nombre de gens à craindre et qui n'attendent qu'un sujet de censure même léger (FONTEN. Delisle.)

Telle est la destinée des sciences maniées par un petit nombre de personnes ; l'utilité de leur progrès est invisible à la plupart du monde (FONTEN. Util. des math. Préface)

2. Dont on se sert avec la main. Une arme bien maniée.

Mis en oeuvre.

Il [Bourdaloue] a pris le prince [le père du grand Condé] dans ses points de vue avantageux ; et, comme son retour à la religion a fait un grand effet pour les catholiques, cet endroit manié par le P. Bourdaloue a composé le plus beau et le plus chrétien panégyrique qui ait jamais été prononcé (SÉV. 15 déc. 1683)

Que ses discours [de l'auteur comique], partout fertiles en bons mots, Soient pleins de passions finement maniées (BOILEAU Art p. III)

proposition : lemmes