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Le Littré (1880)

MANIÉRER (v. a.)[ma-nié-ré. L'accent aigu se change en accent grave, quand la syllabe qui suit est muette, excepté au futur et au conditionnel]

1. Donner le caractère de la manière.

Nous maniérons peut-être un peu trop nos chevaux au manége, pour leur donner ce que nous appelons de la grâce (FALCONET Oeuvres div. t. III, p. 91)

2. Se maniérer, v. réfl. Devenir maniéré.

Mon homme droit, tous ses membres bien composés, se maniérant, se rendant très agréable pour la visite qui lui arrive (DIDEROT Essai sur la peint. ch. 4)

HISTORIQUE

Il étoit monté sur un haut coursier, lequel n'estoit pas bien duit et bien manieré (FROISS. III, IV, 66)

ÉTYMOLOGIE

Manière.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

MANIÉRER. Ajoutez :

3. Absolument. Faire des manières.

Autrement c'est maniérer, comme parlent les peintres, que de copier certains compliments vulgaires, qui, souvent n'étant point naturels, et étant avec cela publics, rendent ceux qui les écrivent ridicules (DE COURTIN la Civilité française, p. 210, Paris, 1695)