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définitions

marché (n.m.)

1.monde de l'activité commerciale où les biens et services sont achetés et vendus
"sans concurrence il n'y aurait pas de marché"
"ils ont été chassés du marché"

2.lieu public où l'on peut acheter des marchandises. Halle, souk, etc.

3.débouchés pour un service ou un bien

4.marché conclu ou à conclure avec qqn.

5.débouché économique. Étude de marché.

6.pays, régions, villes spécialement intéressés par le commerce de certains produits.

7.convention entre acheteur et vendeur.

8.convention par laquelle une ou plusieurs personnes s'engagent envers une ou plusieurs autres.

9.accord entre les parties (généralement conclu après discussion) fixant les obligations de chacun
"il a conclu un marché avec le diable" "il s'est fait connaître grâce à une série d'accords louches"

10.marché public, souvent de plein air, où l'on vend de la nourriture et des marchandises

marche (n.f.)

1.endroit où l'on peut poser le pied dans un plan oblique (ex. marche d'un escalier.)

2.procession de gens marchant ensemble.

3.action de marcher à pas réguliers, surtout lors d'une procession quelconque "c'était une longue marche" "nous avons entendu le bruit de la marche"

4.longue distance.

5.état d'être opérationnel, en fonctionnement (ex. appareil en marche).

6.avance constante
"la marche de la science" "la marche du temps"

7.action de marcher.

8.action de marcher quelque part "il fit une promenade après le déjeuner"

Marche (n.prop.)

1.région du centre de l'Italie.

marché (n.)

1.ouverture commerciale, moyen de vendre sur de nouveaux marchés.

marche (n.)

1.actes, série de mesures réfléchies, en vue d'obtenir un résultat déterminé.

Le Littré (1880)

MARCHE (s. f.)[mar-ch']

Frontière militaire d'un État.

L'empereur confirme le vasselage de la Bohême et y établit la religion chrétienne ; tout ce qui était au delà était encore païen, excepté quelques marches de la Germanie (VOLT. Ann. Emp. Othon 1er, 951)

Usité surtout dans le nom de certains pays, comme la marche Trévisane, la marche d'Ancône, la marche de Brandebourg.

Marche avantagère, nom qu'on donnait en Bretagne, en Poitou et en Anjou, aux limites qui séparent ces trois provinces, à cause de plusieurs priviléges dont jouissaient les habitants des lieux voisins.

Lettres de marche, voy.

MARQUE (LETTRES DE)

.

HISTORIQUE

XIe s.Il est mes fils, et si tiendra mes marches (Ch. de Rol. CCLXX)

XIIe s.E li reis teneit, tute la terre ultre l'ewe deled [du côté de] Tapsa, ki esteit marche de sun regne de cele part (Rois, p. 240)

XIIIe s.Et venoit [Richard] tournoyer es marches de France et de Poito (Ch. de Rains, p. 17)

XVe s.Les treves furent assez bien tenues, exceptées les marches lointaines (FROISS. I, I, 146)[Le châtel d'Aiguillon] estoit bien seant et en bonne marche, en la pointe de deux grosses rivieres portans navire (FROISS. I, I, 235)

XVIe s.Ceulx de la marque d'Ancone (MONT. III, 3)Il alla combattre le roi sur les marches d'Irlande et d'Angleterre, et le deffit (CARLOIX II, 3)

ÉTYMOLOGIE

Provenç. marcha, marca, marqua, frontière ; bas-latin, marchia ; du germanique : goth. marka ; anc. h. allem. marcha ; anglo-sax. mearc. C'est le même mot que marque.

MARCHE (s. f.)[mar-ch']

1. Mouvement de celui qui marche. La marche s'exécute par une série de pas, dont la succession plus ou moins prompte et le plus ou moins de longueur la rendent ou lente ou rapide. Ralentir, retarder, accélérer sa marche.

C'est en vain qu'à travers des bois, avec sa cavalerie toute fraîche, Bek précipite sa marche pour tomber sur nos soldats épuisés (BOSSUET Louis de Bourbon)

...le prélat vers lui fait une marche adroite (BOILEAU Lutr. v.)

Soutiens d'un malheureux la marche chancelante (VOLT. Scythes, IV, 6)

Terme de chasse. Se dit des vestiges de la loutre ou du cerf, comme pieds, fuie, etc.

2. L'action de marcher, par rapport à la distance ou à la durée. Nous avons été huit jours en marche. Il y a d'ici là trois heures de marche. Faire une longue marche.

3. Mouvement des troupes, des armées. La marche des colonnes.

Que de campements, que de belles marches, que de hardiesse, que de précautions, que de périls, que de ressources ! (BOSSUET Louis de Bourbon.)

Ces troupes se mirent en marche sous leurs commandants (FÉN. Tél. XII)

Ce fut dans une de ces marches [en Ukraine] que deux mille hommes tombèrent morts de froid sous ses yeux [de Charles XII] (VOLT. Charles XII, 4)

Les Russes l'avaient-ils prévenu ? sa manoeuvre était-elle manquée ? n'avait-il point mis assez de rapidité dans cette marche, où il s'agissait de dépasser le flanc gauche de Kutusof ? (SÉGUR Hist. de Nap. IX, 2)

Qu'étaient devenus ces mouvements rapides et décisifs de Marengo, d'Ulm et d'Eckmühl ? pourquoi cette marche molle et pesante dans une circonstance si critique ? (SÉGUR ib.)

Dérober sa marche à l'ennemi, exécuter un mouvement à l'insu de l'ennemi.

Fig. Cacher sa marche, cacher les mesures qu'on prend pour quelque affaire, pour quelque entreprise.

Marche forcée, par opposition à marche ordinaire, marche que l'on fait en forçant le pas, avec une extrême diligence.

Fausse marche, se dit quand, feignant de marcher d'un côté, on tourne de l'autre.

Marche de flanc, marche qu'un corps de troupes fait par le côté d'un de ses flancs.

Une lettre de Berthier à Kutusof, datée du premier jour de cette marche de flanc, fut à la fois une dernière tentative de paix et peut-être une ruse de guerre (SÉGUR Hist. de Nap. IX, 1)

Bataillon de marche, bataillon que l'on forme avec des hommes appartenant à différents corps et qui n'est organisé que pour les conduire à leur destination.

Il [Napoléon] compte sur les détachements qu'envoient les dépôts, sur les malades et les blessés rétablis, sur les traînards ralliés et formés à Vilna en bataillons de marche (SÉGUR Hist. de Nap. IX, 5)

Sonner, battre la marche, donner aux troupes le signal de se mettre en marche.

L'espace moyen qu'une troupe parcourt en une journée.

Tout à coup, au milieu du jour, il tourna subitement à droite avec son armée, et gagna en trois marches et à travers champs la nouvelle route de Kalougha (SÉGUR Hist. de Nap. IX, 1)

Gagner une marche sur l'ennemi, le devancer de quelque temps ; et fig. obtenir sur son adversaire un avantage de temps et de position.

4. Terme de marine. Vitesse progressive d'un navire sous l'impulsion des rames, du vent ou de la vapeur.

Disposition ou facilité qu'a un navire à faire plus ou moins de chemin avec telle voilure ou sous telle allure.

Ordre de marche, ordre dans lequel les bâtiments de guerre se placent en faisant route.

5. Cérémonie solennelle dans laquelle un cortége, un convoi parcourt un certain espace. Marche triomphale.

Ce roi parut après une longue marche de prisonniers et de dépouilles (FONT. Candaule et Gygès.)

Fermer la marche, clore la marche, être à la queue d'un cortége, d'une procession, etc.

On vit passer [à Moscou], sous sept arcs magnifiques, l'artillerie des vaincus [Suédois], leurs drapeaux.... les soldats, les officiers, les généraux, les ministres prisonniers tous à pied.... les vainqueurs à cheval fermaient la marche, les généraux en tête, et Pierre à son rang de général major (VOLT. Russie, I, 19)

Par extension, fermer la marche se dit de ceux qui sont les derniers d'une bande qui chemine. Ils étaient en tête, et nous fermions la marche.

6. Convoi.

La mortalité prodigieuse des ouvriers [travaillant à Versailles], dont on remporte toutes les nuits, comme de l'hôtel-Dieu, des charrettes pleines de morts ; on cache cette triste marche pour ne pas effrayer les ateliers (SÉV. 12 oct. 1678)

7. Voyage.

J'ai une envie extrême de savoir de vos nouvelles, et comme vous vous trouvez de la tranquillité et de la longueur de votre marche (SÉV. t. XI, p. 10, éd. RÉGNIER.)

Ce fut un valet de chambre de M. de Pompone, qui arriva le dimanche à neuf heures dans la chambre de Mme de Vins ; c'était une marche si extraordinaire que celle de cet homme, et il était si excessivement changé, que Mme de Vins crut absolument qu'il lui venait dire la mort de M. de Pompone ; de sorte que, quand elle sut qu'il n'était que disgracié, elle respira (SÉV. 22 nov. 1679)

8. La marche des astres, des corps célestes, leur mouvement réel ou apparent.

Le soleil par deux fois a, d'un tropique à l'autre, Éclairé dans sa marche et ce monde et le nôtre (VOLT. Alz. II, 2)

Du palais du Soleil les brillantes demeures, Ses coursiers enflammés, attelés par les Heures, En s'évanouissant laisseront sous nos yeux Et l'ordre des saisons et la marche des cieux (DELILLE Imag. V)

9. La marche d'une montre, d'une pendule, la manière dont elle se conforme au mouvement effectif des corps célestes qui marquent les heures. La marche d'une montre marine est la variation journalière de cette montre.

De fréquentes relâches [du navire] mettaient à portée de vérifier la régularité de la marche des montres marines (CONDORCET Courtanvaux.)

10. Terme de musique. Marche harmonique, marche de l'harmonie, la succession des différents accords, et la manière dont la modulation passe d'un ton à un autre.

11. Au jeu d'échecs, mouvement particulier de chaque pièce. La marche du roi. La marche insidieuse du cavalier.

Il se dit aussi des autres jeux. La marche du jeu de dames, du whist, etc.

12. Fig. Conduite, manière d'agir, de procéder. Il cache habilement sa marche. La marche de la nature.

Une forte constitution et une santé ferme secondaient parfaitement la marche vigoureuse de son esprit et le soutinrent jusque vers la fin de sa vie (MAIRAN Éloge de Halley.)

Les hommes de génie ont communément, dans le cours de leurs études, une marche particulière qui les caractérise (DIDER. Opin. des anc. philos. (hobbisme).)

La marche par laquelle vous avez obtenu des connaissances n'en justifie ni l'objet ni l'usage (J. J. ROUSS. Lett. à Mlle D. M. 7 mai 1764)

La marche du siècle, le progrès que chaque siècle fait spontanément dans les voies de la civilisation. De tels changements dans les idées et dans les rôles, au sein d'une population aussi prompte à perdre ses illusions qu'à les adopter, étaient l'oeuvre d'un seul homme [Napoléon 1er] doué du génie le plus audacieux, plus remarquable encore par sa sagacité et son discernement que par son audace, qui avait espéré pouvoir arrêter la marche du siècle présent, et qui y était parvenu pour quelques années, MOLLIEN, Mémoires d'un ministre du trésor, I, 30 et 31.

La marche d'un poëme, d'un ouvrage, etc. le progrès de l'action dans un poëme, la progression des idées dans un ouvrage.

La marche du style, d'une phrase, la manière dont le style, une phrase procède.

Le français, par la marche naturelle de toutes ses constructions et aussi par sa prosodie, est plus propre qu'aucune autre langue à la conversation (VOLT. Dict. phil. Langues.)

Terme de peinture. Se dit de la manière dont procède le crayon ou le pinceau, de l'ordre dans lequel se présentent les figures, les groupes, les masses d'ombre et de lumière, la suite des plans d'un tableau.

13. Air de musique qui règle et anime la marche soit de troupes, soit de tout autre corps. La marche des Gardes-Françaises. La marche funèbre de la symphonie héroïque de Beethoven. Il y a dans l'Alceste de Gluck une très belle marche religieuse.

Il y avait une distinction à faire et qu'on n'a point faite, entre les musiques convenables à la troupe en parade, et celles qui lui conviennent en marchant, et qui sont proprement des marches (J. J. ROUSS. Sur la mus. milit.)

Par extension, air de musique qui a le mouvement d'un air militaire.

14. Partie d'un escalier sur laquelle on pose le pied pour monter ou pour descendre.

Et comme une victime aux marches de l'autel, Il semblait présenter la gorge au coup mortel (CORN. Hor. IV, 2)

Marches gironnées, celles des quartiers tournants des escaliers ronds ou ovales.

La marche d'angle, est celle qui est la plus longue d'un quartier tournant.

Marche de demi-angle, la marche qui précède et celle qui suit la marche d'angle.

Marche dansante, celle qui est plus large d'un bout que de l'autre, dans les parties tournantes d'un escalier.

Marches moulées, marches bordées d'une moulure.

Fig. Être sur les marches du trône, se dit d'un prince appelé par sa naissance à remplacer celui qui règne.

15. Les tourneurs et les tisserands appellent marche, le morceau de bois sur lequel ils mettent le pied, pour faire aller leur travail. Les marches d'un métier à toile.

16. Terme d'organiste. Ce qu'on touche avec les pieds et qui fait résonner les pédales.

Les marches, les touches de la vielle.

17. Terme de teinturier. Marche en gris, action de soumettre le coton au garançage, immédiatement après qu'il a reçu les apprêts huileux et les mordants de galle et d'alun ; ce qui lui donne une couleur grise.

Marche en jaune, action de soumettre le coton au garançage, après qu'il a passé une seconde fois par les apprêts huileux et les mordants, ce qui lui donne une couleur jaune.

18. Sorte de tissage. Des taffetas figurés à la marche, rayés en long et à travers, mouchetés, et avancés, tapis figurés, etc. Statuts des marchands de draps d'or, 9 sept. 1667, art. 53.

REMARQUE

Saint-Simon a dit : On se mit en marche dans laquelle les princes allaient, comme tous les jours, devant le roi, et les princesses derrière, 62, 39. Le mot marche étant pris sans article ne peut être représenté par un pronom. Cette règle ne souffre d'exceptions qu'en des cas tout particuliers.

HISTORIQUE

XIVe s.En la venerie des loutres, ce qu'on voit par le pié [trace] est appelé marches (Modus, f. 41, verso)

XVIe s.Si enjoignit expressement à ceulx des premiers rengs, qu'ilz demourassent fermes sur leurs marches en defense (AMYOT Pomp. 99)Se loger en la plus basse marche, pour se mettre en seureté de nouvelle cheute (MONT. I, 280)On nomme dames encores les femmes de la plus basse marche (MONT. I, 387)Que nul ne se ingere doresnavant de tenir ouvrouer dudit mestier de rubannier de soye et de tout autre ouvrage, tant large que estroite, à la marche, à la tire, à la navette, ne au peigne.... où il y ait or, argent ou soye, ourdi ou tissu.... s'il.... (Ordonn. nov. 1514)Enjamber sur les marches d'autruy (COTGRAVE)

ÉTYMOLOGIE

Voy. MARCHER 1.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

2. MARCHE. Ajoutez :

19. Marche ! Commandement militaire d'exécution pour : en marche.

MARCHÉ (s. m.)[mar-ché]

1. Vente, achat de ce qui se débite dans un lieu déterminé. Le marché n'a rien valu aujourd'hui.

Quand j'aurai l'honneur de vous faire parvenir mes rêveries, qui ne sont pas encore tout à fait prêtes, je ferai avec vous le marché des Espagnols avec les Indiens : ils donnaient de petits couteaux et des épingles pour de bon or (VOLT. Lett. Goldoni, 10 mai 1763)

Le cours du marché, le prix auquel une marchandise se vend sur le marché.

2. Réunion de ceux qui vendent et achètent ce qui se débite ainsi. Il y a marché dans cette ville deux fois par semaine.

Ce concours et le lieu où il se fait se nomment marché, parce que les marchés s'y proposent et concluent (CONDILL. Comm. gouv. I, 4)

3. Lieu public où l'on vend toutes sortes de denrées et d'objets.

Et le financier se plaignait Que les soins de la Providence N'eussent pas au marché fait vendre le dormir, Comme le manger et le boire (LA FONT. Fabl. VIII, 2)

Les marchés et les foires ne se peuvent établir que par la permission du roi (FEVRET Traité de l'abus, I, 9, dans RICHELET)

Notre auteur a mieux aimé se signaler par un air de liberté [à l'égard d'un concile], et il préfère à des termes plus respectueux la licence et le style du marché (BOSSUET Rem. hist. conc. II, 11)

Nous rougissons avec raison de voir les marchés publics établis dans des rues étroites, étaler la malpropreté, répandre l'infection et causer des désordres continuels (VOLT. Pol. et lég. Embell. de Paris.)

La douleur et le dépit du roi augmentèrent quand il apprit que Tolstoï, devenu l'ambassadeur du czar à la Porte, était publiquement servi par les Suédois faits esclaves à Pultava, et qu'on vendait tous les jours ces braves soldats dans le marché de Constantinople (VOLT. Charles XII, 5)

Les prix ne peuvent se régler que dans les marchés, parce que c'est là seulement que les citoyens rassemblés peuvent, en comparant l'intérêt qu'ils ont à faire des échanges, juger de la valeur des choses relatives à leurs besoins (CONDILL. Comm. gouv. I, 4)

S'il est un plaisir qu'il n'ait pas, C'est qu'au marché ce plaisir manque (BÉRANG. Bonheur.)

Marché franc, marché où l'on ne paye pas de droit pour vendre.

Fig. Je lui vendrai cela plus cher qu'au marché, se dit, par menace, de quelqu'un sur qui on compte se venger de quelque chose.

On dit dans le même sens : Il le payera plus cher qu'au marché.

Mais un jour peut venir, ou je veux qu'on me pende, Si plus cher qu'au marché vous n'en payez l'amende (TH. CORN. Geôlier de soi-même, II, 5)

4. Par extension, il se dit d'une ville et même d'un pays où se font des transactions commerciales avec les nations étrangères.

Surate ou Surat, au fond du golfe de Cambaye, était, depuis Tamerlan, le grand marché de l'Inde, de la Perse et de la Tartarie (VOLT. Pol. et lég. Fragm. hist. sur l'Inde, XVI.)

5. Ce qu'on achète au marché, ce qu'on rapporte du marché. Montrez-moi votre marché.

Faire son marché, acheter ce dont on a besoin. Faire son marché signifie aussi aller soi-même au marché, au lieu d'y envoyer la domestique.

Fig.

Il est force gens comme lui, Qui prétendent n'agir que pour leur propre compte, Et qui font le marché d'autrui (LA FONT. Fabl. VIII, 13)

Fig. Il a bientôt fait son marché, se dit de quelqu'un qui a bientôt pris sa résolution.

6. Terme d'économie politique. L'état de l'offre et de la demande, dans un lieu donné, ou, en général, dans tous les lieux que fréquente le commerce. Les besoins du marché.

7. Convention verbale ou écrite renfermant les conditions d'une vente. J'en ai fait marché par écrit. Rompre un marché.

Je voudrais que vous eussiez déjà conclu le marché de votre terre (SÉV. 266)

C'est donner que de faire un marché de cette sorte (SÉV. 187)

À propos de vendre, je n'ai nul dessein de vendre Bourbilly, par une petite raison : c'est que c'est à ma fille après ma mort ; elle en fera le marché en ce temps-là (SÉV. 21 déc. 1692)

J'aurais sur le marché fort bien fourni la paille (RAC. Plaid. I, 1)

Les Épidamniens élurent un magistrat pour faire tous les marchés au nom de la cité (MONTESQ. Esp. IV, 6)

Fig.

La vue des pertes de l'ennemi ne consolait pas ; elle n'était pas double de la nôtre ; on se rappelait d'ailleurs que, dans une pareille position, Pierre 1er, en sacrifiant dix Russes contre un Suédois, avait cru, non-seulement ne faire qu'une perte égale, mais même gagner à ce terrible marché (SÉGUR Hist. de Nap. IX, 2)

Faire un bon marché, conclure un marché avantageux ; faire un mauvais marché, conclure un marché désavantageux.

Cela se dit, par extension, de toute autre affaire de la vie.

M. de Villette fait un très bon marché en épousant une fille qui a autant de bon sens que d'innocence, qui est née vertueuse et prudente comme elle est née belle (VOLT. Lett. Delisle de Sales, 2 nov. 1777)

Un sot marché, un marché où l'on joue un rôle de dupe.

Il voit bien qu'il ne faut pas faire un sot marché (SÉV. 419)

Familièrement. Un marché d'or, marché dans lequel on fait un achat très avantageux.

Fig. Un marché d'or, toute espèce de bonne affaire.

Le marché paraît d'or pour lui, car nous donnons et il reçoit (P. L. COUR. Chambord.)

Il n'y a au marché que ce qu'on y met, se dit quand on se plaint de quelque clause onéreuse.

Boire le vin du marché, boire ensemble, après la conclusion d'un marché, en signe de ratification.

Aller, courir sur le marché d'un autre, enchérir sur les offres d'un acheteur.

Fig. Faire des démarches pour obtenir une place, un avantage qu'un autre sollicite ; s'ingérer de faire ce qu'un autre fait.

On m'a conté d'elle [une dame] deux histoires un peu épouvantables ; je les supprime pour l'amour de Dieu, et puis ce serait courir sur le marché d'Adhémar (SÉV. 22 avr. 1671)

La Chesterfield fut tentée par son mauvais destin de lui ôter [à la Denham] son amant ....mais la Denham, piquée de ce qu'on avait couru sur son marché.... (HAMILT. Gramm. 8)

Les filles d'honneur de la reine couraient sur le marché des aventurières de la ville (HAMILT. ib. 10)

Vous savez probablement que le roi de Prusse a été sur notre marché, et qu'il fait venir dix-huit familles d'horlogers de Genève (VOLT. Lett. duc de Choiseul, 7 sept. 1770)

Fig. Il n'amende pas son marché, se dit d'un homme qui aggrave sa position.

Ce meurtre [du coq] n'amenda nullement leur marché [des servantes] ; Notre couple au contraire, à peine était couché Que la vieille craignant de laisser passer l'heure.... (LA FONT. Fabl. V, 6)

Mettre à quelqu'un le marché à la main (voy.

MAIN, n° 8

), lui donner le choix de conclure ou de rompre le marché ; et fig. ne pas le ménager, l'obliger à se décider pour ceci ou pour cela.

Louis de Bade avait mis à l'empereur le marché à la main sur sa charge de feld-maréchal-général (SAINT-SIMON 84, 94)

Voyant qu'il me mettait ainsi le marché à la main, vous connaissez la vivacité biscayenne, je lui répondis fièrement (LESAGE Bachel. de Salam. ch. 32)

Par-dessus un marché au delà de ce qui avait été convenu.

Ce mot sur la semaine [ce mot que je vous écris dans la semaine] est par-dessus le marché de vous écrire seulement tous les quinze jours (SÉV. à Bussy, 22 juill. 1671)

Si vous voulez venir dîner chez moi, nous jouerons ; car la reine veut nous donner de quoi, et cela par-dessus le premier marché [promesse d'embrasser Grammont s'il revenait avec la nouvelle que les lignes d'Arras avaient été forcées] (HAMILT. Gramm. 5)

Fig. Par-dessus le marché, en outre, de plus.

Il avait débuté par lui offrir une bourse pleine d'or, et c'est la forme la plus dangereuse que puisse prendre le diable pour tenter une jeune fille un peu coquette, et, par-dessus le marché, intéressée (MARIV. Pays. parv. 1re part.)

8. Marché se dit aussi des conventions qui se font pour prendre un fermier, un domestique, pour louer une voiture, une place dans un navire, etc.

Dans cette incertitude, louerai-je votre appartement ? on est tous les jours sur le point d'en conclure le marché (SÉV. 18 févr. 1671)

Elle arrive à Rouen, elle fait son marché de s'embarquer dans un vaisseau qui va aux Indes (SÉV. 5 août 1684)

Je consens de tout mon coeur que vous fassiez faire les réparations nécessaires des moulins, des métairies, des douves, des prés.... c'est mon intérêt ; faites donc toutes ces choses, et en faites les marchés en homme de bien et en bon père de famille (SÉV. 23 avril 1687)

Marché d'ouvrages, convention entre un ouvrier ou un entrepreneur, d'une part, et celui qui commande un ouvrage quelconque, un bâtiment par exemple, d'autre part. Passer un marché d'ouvrages.

Marché clef à la main ou clefs en main, marché par lequel un entrepreneur s'oblige envers un propriétaire à faire et à terminer un bâtiment pour un temps spécifié.

Marché au mètre, marché qui se fait pour un prix convenu par chaque mètre d'ouvrage.

9. Prix.

Il faudra que vous voyiez aussi ce que nous devons à Angebaut, et tirer le meilleur marché que vous pourrez de ce procès-verbal (SÉV. 23 avr. 1687)

10. Terme de bourse. Marché au comptant, marché au taux du moment présent ; ce marché ne peut être aléatoire et ne contient aucune chance courue, puisque le prix en est fixé en même temps que la convention est conclue.

Par opposition, marché à terme, marché dans lequel l'exécution aura lieu plus tard, au jour de la liquidation. Maintenant le marché à terme peut être ferme ou fictif : il est ferme s'il entraîne nécessairement conclusion réelle, livraison de la chose vendue contre espèces ; il est fictif s'il se résout ce jour-là en abandon de la prime, comme dans le marché libre ou à prime.

Marchés fermes, achat ou vente d'une valeur dont la livraison contre espèces doit avoir lieu réellement et sans feinte à une époque déterminée que l'on désigne sous le nom de liquidation.

Marché libre ou à prime, opération dans laquelle l'acheteur ou le vendeur se réserve le droit d'annuler son marché à une époque fixée d'avance moyennant l'abandon, au profit de l'autre partie, d'une indemnité appelée prime et convenue d'avance. À Paris l'acheteur a seul ce droit quand il s'agit de rentes ou de titres. L'acheteur et le vendeur l'ont tous les deux quand il s'agit de marchandises.

Marchés à terme, nom générique des opérations ferme et à prime.

11. Bon marché, grand marché, prix peu élevé ; meilleur marché, prix inférieur à un autre.

Voyez, je vous ferai meilleur marché qu'un autre (CORN. Gal. du Palais, I, 7)

Pour les revendre à bon marché (PASC. Prov. VIII)

Mon oncle d'une seule parole l'a eu à une pistole meilleur marché que moi (SÉV. 424)

Je vous en ferai avoir bon marché (LESAGE Turcaret, IV, 12)

C'est marché comme de raves, comme de paille, c'est très bon marché, très peu cher, comme les raves et la paille.

Vivre à bon marché, vivre sans qu'il en coûte beaucoup d'argent. On vit à bon marché dans cette ville.

C'est marché donné, c'est un marché donné, se dit de quelque chose qu'on a eu à très bas prix.

Là-dessus je vous la laisse à tant, c'est marché donné (MARIV. Pays. parv. 3e part.)

J'ai quatre volumes sous presse.... ils coûteront trois livres le tome ; c'est marché donné (VOLT. Mél. lett. Lett. de M. Formey.)

Fig. et en un autre sens, marché donné, avantage inespéré.

Elle [la duchesse de Berry] ne faisait guère de repas libre, et ils étaient fréquents, sans qu'elle ne s'enivrât à perdre connaissance ; et si, rarement, elle demeurait en pointe, c'était marché donné (SAINT-SIMON 391, 42)

On n'a jamais bon marché d'une mauvaise marchandise, c'est-à-dire la mauvaise marchandise coûte toujours trop cher relativement à ce qu'elle vaut.

Se ruiner en bons marchés, acheter trop de choses par la seule raison qu'on les trouve à bon marché.

J'ai connu une dame qui s'est ruinée à acheter tout ce qu'elle trouvait à bon marché (MAINTENON Lett. à Mme de Fontaines, 1695)

On dit dans le même sens : Les bons marchés ruinent.

Bon marché vide le panier, mais il n'emplit pas la bourse, c'est-à-dire un marchand qui vend à trop bon marché, débite bientôt sa marchandise, mais il se ruine.

Fig. et familièrement. À bon marché, à peu de frais, sans beaucoup de dommage ou de peine.

Vous auriez pu à bon marché, c'est-à-dire avec trente larmes, vous faire passer auprès de moi pour l'homme du monde le plus passionné (SÉV. à Ménage, 1650 (lett. 18, éd. RÉGNIER).)

Non, à si bon marché l'on ne bat pas les gens (RAC. Plaid. II, 4)

A bon marché, pour peu de chose.

Il y a beaucoup d'affectation dans ces larmes que les filles versent à si bon marché (FÉN. t. XVII, p. 78)

Vous dites qu'on les canonise à bon marché (MASS. Carême, Culte.)

Sur quoi pouvez-vous donc croire que vous serez quittes devant Dieu de vos crimes, à meilleur marché, si je l'ose dire, que ces premiers fidèles ? (MASS. Mystères, Ferv. des pr. chrét.)

En être quitte, en sortir à bon marché, sortir d'un danger, d'un embarras avec moins de dommage qu'on n'en avait à craindre.

Ce n'est pas assez que le feu expie en public mon offense [que je sois brûlé] ; j'en serais quitte à trop bon marché.... il [un curé, dans un libelle] veut absolument que je sois damné (MOL. Tart. 1er placet.)

Soyez parfaitement aise qu'il [le jeune de Grignan] ait eu une légère contusion à la cuisse, après laquelle il m'a écrit la lettre que voilà ; vous y verrez qu'il est fort heureux d'en être quitte à si bon marché (SÉV. 481)

Si vous saviez combien on est malheureuse quand on a le coeur fait comme je l'ai, je suis assurée que vous auriez pitié de moi ; mais je pense que vous n'en êtes pas quitte à meilleur marché, de la manière dont je vous connais (SÉV. à M. de Pompone, 27 nov. 1664)

Fig. et familièrement. Faire bon marché d'une chose, la donner pour peu de chose, en tenir peu de compte.

Si jamais cette part tombait dans le commerce, Et qu'il vous vînt marchand pour ce trésor caché, Je vous conseillerais d'en faire bon marché (CORN. le Ment. III, 6)

Je crois qu'en ce moment, rêveur et bien fâché, De son gouvernement il ferait bon marché (DANCOURT Sancho Pança, V, 1)

Faire bon marché d'une chose, la prodiguer, ne pas l'épargner. Il fait bon marché de la vie.

On dit dans le même sens : mettre à bon marché.

En vérité, il est abominable de mettre à si bon marché la vie des hommes (D'ALEMB. Lett. à Voltaire, 16 juill. 1766)

Fig. et familièrement. Avoir bon marché de quelqu'un, avoir facilement sur lui l'avantage.

Qu'on eût eu bon marché de nous, Et qu'il y faisait bon pour vous ! (SCARRON Virg. II)

Je vous avoue, ma fille, que mon coeur me fait bien souffrir ; j'ai bien meilleur marché de mon esprit et de mon humeur (SÉV. 84)

Orbassan, voyant le bouclier de Tancrède sans armoiries et sa cotte d'armes sans faveur des belles, croit avoir bon marché de son adversaire (VOLT. Lett. à Mlle Clairon, 16 oct. 1760)

On en a bon marché [le soldat français] quand il est commandé par des courtisans qu'il méprise (J. J. ROUSS. Hél. V, 4)

Fig. À grand marché, facilement, à peu de frais.

Ses louanges poussées à l'excès, sans contradiction aucune, en faisaient un héros à grand marché (SAINT-SIMON 133, 225)

À grand marché faire, à mettre les choses au plus bas.

12. Fig. Toute espèce de convention.

....Le maître et la servante ayant fait leur marché (LA FONT. Gag.)

Agnès me regardait sans me parler, c'était notre marché (SÉV. 6 fév. 1671)

REMARQUE

1. Il faut dire : il y a marché ce jour-là, sans article ; et il y a ce jour là un marché qui dure de midi à six heures, avec l'article.

2. On dit souvent dans le parler vulgaire : j'ai acheté ce livre bon marché ; sans la préposition à. Cette suppression n'est pas autorisée ; il faut dire à bon marché, comme on dit à bon compte, à vil prix, etc.

HISTORIQUE

XIe s.E il ait testimoines que il l'achatad al marchied le roi (Lois de Guill. 25)Li reis Marsile a fait de nous marchet (Chr. de Rol. LXXXVIII)

XIIIe s.Par Dieu ! mere, trop dout [je crains] prendre seignor [mari] ; C'est uns marchiés dont se plaignent plusor (Romanc. p. 73)Prendre mari est chose à remenant ; N'est pas marchiés qu'on laist quant [on] se repent, Tenir l'esteut [il faut le tenir], soit lait ou avenant (ib.)Si avint que uns escuiers le [du] seigneur de Cathenai le vit un jour de marciet à Cathenai (Chr. de Rains, 172)Que de leur faus marchié [mauvaise action] [ils] viennent à droite vente (Berte, LXXXIV)La vieille aura jà tost de son marchié la vente [sera traitée comme elle le mérite] (ib. XCVI)Et s'il y a contens entr'iaus [dispute entre eux] dou marché, le coretier ou celui qui fist le marché entre eaus de la beste deit estre cru par son seirement (Ass. de Jérus. I, 213)Et fu dit au bourgois qu'il en avoit bon marcié, quant il en estoit quites por trente livres (BEAUMANOIR XXX, 20)Et s'il ne font point de marcié à cix [ceux] por qui il pledent, il doivent estre paié par journées (BEAUMANOIR V, 3)Se tix [telles] crois pooient garantir les malfeteurs, li murdrier et li robeor [voleurs] aroient trop grant marcié de lor meffès (BEAUMANOIR XXV, 24)Cist siecles n'est mès que marchiez (RUTEB. 303)Mes pour riens hons ne me pleroit Qui de son cors marchié feroit (la Rose, 7672)Li uns a dit : quatre sols vaut. Li autre a dit : assez plus vaut, Ainz valt cinc sols à bon marchié (Ren. 809)Boens [bon] marciés trait [tire] de borce argent (LEROUX DE LINCY Prov. t. II, p. 492)

XIVe s.Car plaisance fait faire moult de kaitis [chétifs] marquiés (Baud. de Seb. XII, 876)Signours, dist Bauduins, soiés joiant et liet ; Car delivrés serez chertes à bon marquet (ib. IX, 644)Se de lui vous doubtez, si n'y mettez le pié ; Cilz qui n'a point d'argent n'a que faire au marchié (Guesclin. 4449)

XVe s.Et si les Anglois ardent nos maisons, que peut-il chaloir ? nous les aurons tantost refaites à bon marché (FROISS. II, II, 228)Ils auroient trop bon marché si ils estoient quittes (FROISS. II, III, 8)Il fist son marché avant oeuvre (FROISS. I, I, 108)Luy estoit ordonné d'entrer en praticque du mariage à la seur du roy d'Angleterre, mais non pas de conclure le marché (COMM. I, 5)Les ennemis en eussent eu bon marché, s'ils l'eussent assailli (COMM. VIII, 5)

XVIe s.Il feit marché avec luy qu'il l'enleveroit une nuict avec son argent (AMYOT P. Aem. 42)Il disoit que l'on n'avoit jamais bon marché d'une chose dont on se pouvoit bien passer (AMYOT Cat. 10)Il me mect le marché au poing ; que si je ne luy accorde ce qu'il demande, il est tout prest de quitter mon service (CARLOIX IX, 2)Pendant le marché [parlement] la ville se trouva saisie (MONT. I, 28)C'est bien empirer mon marché (MONT. I, 33)Tenir un marché (MONT. I, 129)Pour nous estre desfaicts de la court et du marché, nous ne nous sommes pas desfaicts des principaux torments de nostre vie (MONT. I, 294)Il n'aura jà bon marché qui ne le demande (COTGRAVE)À l'hostel priser, et au marché vendre (ID.)Les pardons y sont à trop bon marché (D'AUB. Confessions de Sancy, ch. IV)Aubigné lui ouvrit [proposa] un marché auquel il obligeoit un million d'or vaillant pour faire deux flottes (D'AUB. Mémoires, éd. LALANNE, p. 113)

ÉTYMOLOGIE

Provenç. mercat ; espag. et portug. marcado ; ital. mercato ; du lat. mercatus, de merx, marchandise, par l'intermédiaire de mercari (voy. MARCHAND).

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1. MARCHÉ. Ajoutez :

13. En Picardie, marché de terre, ou, simplement, marché, le lot de terres que chaque fermier tient d'un propriétaire.

Droit de marché, usage dans la Picardie en vertu duquel les fermiers détiennent à perpétuité et héréditairement les biens qu'ils ont pris à ferme.

Le droit de marché, que les propriétaires ne reconnaissent pas, ne s'en maintient pas moins dans le Santerre [Somme] (Journ. des Débats, 8 août 1876, 3e page, 6e col.)

Le droit de marché est un singulier usage, établi dans cette partie de la Picardie qu'on nomme le Santerre... en vertu de cet usage.... les fermiers prétendent détenir à perpétuité et transmettre à leurs héritiers les biens qu'ils ont une fois reçus à loyer (ARTH. MANGIN Journ. offic. 10 août 1876, p. 6152, 1er col.)

MARCHÉ, ÉE (part. passé de marcher)[mar-ché, chée]

Piétiné, foulé avec les pieds. La terre à brique suffisamment marchée reçoit d'autres préparations.

Terme de danse. Deux pas marchés sur la pointe du pied.

proposition : lemmes