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définitions

martinet (n.m.)

1.oiseau passereau proche de l'hirondelle (Ordre des Apodiformes).

2.fouet à plusieurs lanières.

Le Littré (1880)

MARTINET (s. m.)[mar-ti-nè ; le t ne se lie pas ; au pluriel, l's se lie : des mar-ti-nè-z en troupes ; martinet rime avec traits, paix, succès, etc.]

1. Espèce d'hirondelle à très longues ailes. Les martinets étaient pour Linné dans les espèces du genre hirondelle ; on en a fait un genre (cypselus) à trois espèces : 1° le martinet noir ou martinet de muraille, cypselus apus, Illiger ; 2° le martinet à ventre blanc, cypselus melba, Illiger ; 3° le martinet velocifère, cypselus velox.

2. Se disait autrefois des externes des colléges, probablement comparés à des oiseaux fuyards.

HISTORIQUE

XVIe s.Il y a encore des escoliers qui demeurent en ville hors les colleges, qui vont ouir les leçons d'uns et autres regens, selon que l'opinion leur en prend, ou aux maistres qui les gouvernent ; les jeunes appelez martinetz par nous, et les autres galoches (PASQUIER Recherches, liv. IX, p. 792, dans LACURNE)

ÉTYMOLOGIE

Diminutif de Martin 1

MARTINET (s. m.)[mar-ti-nè ; le t ne se lie pas ; au pluriel, l's se lie : des mar-ti-nè-z en mouvement]

1. Marteau mû par un moulin. Le sieur Dalliez m'assure que le fer de Bourgogne que l'on fabrique dans les martinets de Vienne, est des plus fins et aussi bon que celui de Piémont, Corresp. de Colbert, III, 469.

Il est à remarquer qu'on ne forme l'article précédent que de moulins à blé, et qu'il reste encore ceux des forges, martinets et fonderies (VAUBAN Dîme, p. 77)

J'ai fait établir deux de ces martinets, dont l'un frappe trois cent douze coups par minute ; cette grande rapidité est doublement avantageuse, tant par l'épargne du combustible et la célérité du travail, que par la perfection qu'elle donne à ces fers (BUFF. Min. t. IV, p. 166)

Sorte d'usine ainsi nommée du marteau ou martinet qui en est le principal agent.

On croit que ces sortes de grandes forges ont pris ce nom, de ce qu'il y en a plusieurs à Vienne en Dauphiné, proche de l'église de Saint-Martin et dans la paroisse de Saint-Martin (RICHELET)

2. Fouet formé de plusieurs cordes au bout d'un manche de bois et dont les maîtres d'école se servaient pour châtier les écoliers.

Fig.

Notre empereur portait longue férule, Puis est venu le martinet royal (BÉRANG. Gohier.)

3. Terme de marbrier. Forte molette de grès qui sert à égriser les carreaux de marbre.

4. Terme de marine. Cordage qui fait fonction de balancine pour les cornes et qui les tient plus ou moins apiquées.

Faux martinet, martinet placé tout à fait à l'extrémité de la corne.

5. Machine de guerre du moyen âge, qui jetait de grosses pierres.

HISTORIQUE

XVe s.Ceux du chastel firent descliquer quatre martinets qu'ils avoient nouvellement fait faire pour remedier contre les quatre chas [machines de guerre] (FROISS. I, I, 262)Item.... ordonnons.... que les marchands et maistres qui font ouvrir lesdites mines à leurs propres cousts, missions et despens, et font feu et lieu et residence sur lesdites mines et martinet, ou leurs desputez, les deux fondeurs et affineurs en un chacun martinet, tant seulement.... soient quittes, francs et exempts de toutes tailles.... (Lett. patent. du 30 mai 1413)

ÉTYMOLOGIE

Diminutif du bas-latin martus, marteau (voy. ce mot) ; provenç. et catal. martinet ; espagn. martinete.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

2. MARTINET. Ajoutez :

6. Nom, dans l'Aunis, d'un appareil consistant en une vis en bois, dont les tonneliers se servent pour rapprocher les douelles d'une futaille au moyen d'une corde, Gloss. aunisien, La Rochelle, 1870, p. 123.

MARTINET (s. m.)[mar-ti-nè]

Petit chandelier plat qui a un manche.

Quand je vous aurais vue, le martinet à la main, descendre à la cave, vous auriez toujours été ma princesse (MARIVAUX Jeux de l'amour et du hasard, II, 5)

ÉTYMOLOGIE

Origine inconnue.