rechercher :

définitions

mécanique (adj.)

1.qui utilise des machines ou des mécanismes.

2.effectué sans l'intervention de l'intelligence ou de la volonté, comme par une machine.

3.qui évoque le fonctionnement d'une machine. Automatique, machinal. Réaction mécanique.

4.qu'un mécanisme, qu'une machine met en mouvement.

mécanique (n.f.)

1.partie de la physique qui traite du mouvement des corps et du fonctionnement des machines ainsi que de leur construction.

2.combinaison de pièces usinées dans le but de produire ou transmettre un mouvement "La mécanique d'une horloge"

3.tout matériel mécanique ou électrique qui consomme de l'énergie et la transmet sous une autre forme dans un but particulier (machine à laver, à écrire, à calculer, à fraiser etc.)

4.processus, mode de fonctionnement comparable à celui d'une machine. Mécanisme de la mémoire, etc.

5.processus, mode de fonctionnement comparable à celui d'une machine ; objet naturel ressemblant à une machine par sa structure ou sa fonction
" mécanisme de l'oreille " " mécanisme d'une infection " " mécanisme de la mémoire "

Mécanique (n.)

1.(Cismef)Partie de la physique qui traite des forces et des mouvements.

Le Littré (1880)

MÉCANIQUE (adj.)[mé-ka-ni-k']

1. Qui a rapport aux machines. Moyens mécaniques.

2. Par extension, qui s'opère par la main, par le corps, comme par une sorte de machine. Arts mécaniques, arts qui ne demandent que l'office du corps, de la main, pour être appris et exercés ; par opposition aux arts libéraux.

Les arts les plus mécaniques sont traités avec plus d'honneur [que la poésie] ; car ceux qui les ignorent ne se mêlent pas d'en juger (GODEAU Disc. sur Malherbe.)

Il n'y a point d'art si mécanique, ni de si vile condition, où les avantages ne soient plus sûrs, plus prompts et plus solides [que dans la culture des lettres] (LA BRUY. XII)

Le mépris qu'on a pour les arts mécaniques semble avoir influé jusqu'à un certain point sur leurs inventeurs mêmes ; les noms de ces bienfaiteurs du genre humain sont presque tous inconnus, tandis que l'histoire de ses destructeurs, c'est-à-dire des conquérants, n'est ignorée de personne (D'ALEMB. Disc. prélim. Encycl. Oeuv. t. I, p. 226, dans POUGENS.)

État mécanique, état, profession de celui qui exerce un art mécanique.

Il prenait depuis longtemps Jean-Jacques pour un homme de quelque état mécanique (BERN. DE ST-P. De l'Arcadie.)

Fig. Qui n'a rien d'élevé.

Vous me peignez un fat qui met l'esprit en roture, une âme vile et mécanique à qui ni ce qui est beau ni ce qui est esprit ne sauraient s'appliquer (LA BRUY. XII)

3. Qui opère par les seules forces du mouvement. Propriétés d'ordre mécanique, celles qui sont connues sous les noms d'attraction et de mouvement. Tous les corps jouissent de ces propriétés, qui portent le nom de forces mécaniques.

Division mécanique des cristaux, opération par laquelle on sépare les lames composantes de ces corps en saisissant leurs joints naturels à l'aide d'un instrument tranchant.

Qui n'agit pas chimiquement. Irritants mécaniques.

4. Actions mécaniques, celles auxquelles l'intelligence n'a point de part.

L'ouvrage des abeilles qui.... l'ouvrage des mouches de Cayenne qui.... sont des travaux purement mécaniques qui ne supposent aucune intelligence, aucun projet concerté, aucune vue générale (BUFF. Quadrup. t. VIII, p. 42)

Les cris de l'enfant sont des effets purement mécaniques (J. J. ROUSS. Ém. I)

5. Il se dit de la partie la moins relevée et purement pratique d'un art libéral. Ce peintre a trop négligé la partie mécanique de son art.

6. Qui a rapport à la mécanique, à la science du mouvement. Lois, principes mécaniques.

Philosophie mécanique, philosophie qui explique les phénomènes de la nature par les principes mécaniques.

À ce compte, dit la marquise, la philosophie est devenue bien mécanique (FONTEN. les Mondes, 1er soir.)

7. Terme de géométrie. Courbes mécaniques, courbes qui ne peuvent pas être exprimées par des équations algébriques. On dit plus souvent courbes transcendantes.

Construction, solution mécanique, construction ou solution d'un problème dont on ne peut venir à bout par les moyens géométriques.

HISTORIQUE

XIVe s.Artifice [art] mecanique ou servile. - Les juges, les chevaliers, les mecaniques [artisans].... (ORESME Thèse de MEUNIER.)

XVe s.Et à Rouen se meirent sus deux cents personnes mecaniques, et viendrent à l'hostel d'un marchand de draps (JUVÉNAL DES URSINS Charles VI, 1382)

XVIe s.Les exercices des arts mechaniques et les trafiques (LANOUE 186)Les autres le blasment d'avoir esté fort chiche et mechanique, jusques à envoyer vendre des presens de viande qu'on luy donnoit (AMYOT Thém. 8)Ne faire les funerailles ny superflues [pompeuses] ny mechaniques (MONT. I, 12)Comment un pauvre mechanique devint un monsieur (Nouv. fabr. des excellents traits de vérité, p. 158)

ÉTYMOLOGIE

Provenç. mechanic ; espagn. mecanico ; ital. meccanico ; du lat. mechanicus ; en grec (voy. MACHINE).

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1. MÉCANIQUE. Ajoutez :

8. Anciennement, qui travaille de ses mains.

Après avoir fait ces inventions, ne les jugeant pas dignes de son occupation, il les remit à des personnes mécaniques pour les exercer (MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.)

Qui a l'apparence d'un homme qui travaille de ses mains.

Ne soyons pas ni superbes ni mécaniques en notre habillement (MALH. ib.)

MÉCANIQUE (s. f.)[mé-ka-ni-k']

1. Science intermédiaire entre les mathématiques et la physique, qui étudie les forces motrices, les lois de l'équilibre et du mouvement, ainsi que la théorie de l'action des machines.

La quantité, considérée dans les corps en tant que mobiles, ou tendant à se mouvoir, est l'objet de la mécanique (D'ALEMB. Explic. syst. conn. hum. Oeuv. t. I, p. 338, dans POUGENS.)

La mécanique a deux branches, la statique et la dynamique (D'ALEMB. ib.)

Il y a entre la mécanique et la géométrie cette différence, non-seulement que dans celle-ci la génération des figures par le mouvement est pour ainsi dire arbitraire et de pure élégance, mais encore que la géométrie ne considère dans le mouvement que l'espace parcouru, au lieu que dans la mécanique on a égard de plus au temps que le mobile emploie à parcourir cet espace (D'ALEMB. Traité de dynam. Oeuv. t. XIV, p. 209)

La réduction que nous avons faite de toutes les lois de la mécanique à trois, celle de la force d'inertie, celle du mouvement composé et celle de l'équilibre (D'ALEMB. ib. p. 226)

Descartes essaya le premier de ramener à la mécanique les mouvements des corps célestes (LA PLACE Expos. V, 5)

On a dit les mécaniques, au pluriel, ce qui s'est conservé en anglais (mechanics).

Il savait.... faire une infinité d'instruments rares et subtils par le moyen des mécaniques, tels qu'étaient ces machines hydrauliques (G. NAUDÉ Apologie pour les grands hommes accusés de magie, ch. XIX (éd. de 1712, p. 413).)

Mécanique rationnelle ou analytique, celle qui analyse au moyen des mathématiques l'action des forces, et qui, en mécanique pratique, traite de l'action des forces par l'intermédiaire des machines simples ou composées.

La mécanique rationnelle est une science née, pour ainsi dire, de nos jours (BUFF. Quadrup. t. IV, p. XLII)

La mécanique céleste, la science du mouvement des astres.

Mécanique animale, application des principes de la mécanique à l'étude des mouvements des animaux.

Ouvrage qui traite de la mécanique.

2. Arrangement naturel ou artificiel des corps, considéré dans les effets qui sont produits. La mécanique du corps humain. La mécanique d'une montre.

Tout cela [la structure du corps] est d'une économie, et, s'il est permis d'user de ce mot, d'une mécanique si admirable que.... (BOSSUET Connaiss. IV, 2)

Des mouvements si justes [chez les bêtes] et d'une si parfaite mécanique ne peuvent se faire sans quelque industrie (FÉNEL. Exist. 8)

L'astronomie, l'anatomie sont les deux sciences où sont le plus sensiblement marqués les caractères du souverain être ; l'une annonce son immensité par celle des espaces célestes, l'autre son intelligence infinie par la mécanique des animaux (FONTEN. Méry.)

Quelle mécanique incompréhensible a soumis les organes au sentiment et à la pensée ? (VOLT. Ingénu, 20)

3. Les machines considérées dans leurs opérations. Une étoffe fabriquée à la mécanique.

Déjà se déclarait en lui [Homberg] l'esprit de mécanique, si utile à un physicien, qui, pour examiner la nature, a souvent besoin de l'imiter et de la contrefaire (FONTEN. Homberg.)

4. Fig. La mécanique d'une chose, les moyens par lesquels elle se fait.

On applaudit à l'expédient [pour retarder l'affaire] ; mais, dès qu'on se mit à en examiner la mécanique, il se trouva que le temps était trop court (SAINT-SIMON 18, 215)

Avoir des lettres d'État, c'était le seul moyen de sauver l'affaire ; un des gens d'affaires en expliqua la mécanique, et nous fit voir que, quand elles seraient cassées, la requête de M. de Richelieu serait cependant introduite (SAINT-SIMON 18, 215)

Pour le bien entendre [comment se passa la réception du duc de Bourgogne à son retour], il faut un moment d'ennui et de mécanique : l'appartement de Mme de Maintenon était de plain pied.... (SAINT-SIMON 214, 134)

HISTORIQUE

XVIe s.Cet art d'inventer et dresser des instrumens et engins, qui s'appelle la mecanique ou organique (AMYOT Marcel. 21)

ÉTYMOLOGIE

Lat. mechanica, en grec, le terme sous-entend le mot art (voy. MÉCANIQUE 1).