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Le Littré (1880)

MÉFAIRE (v. n.)[mé-fê-r Il se conjugue comme le verbe faire]

Faire le mal. Il ne faut ni méfaire ni médire. Il a méfait.

HISTORIQUE

XIIIe s.Onques rien envers moi [vous] ne voulsistes mefaire (AUDEF. LE BASTARD Romanc. p. 13)Ensi furent grant piece que li un ne meffisent riens as autres (Chr. de Rains, p. 90)Bon se feroit garder, qui pourroit, de mesfaire (Berte, LXIX)Si vus meffetes de neent, L'anel perdez hastivement (Lai del desiré)Quiconques est pris en cas de crime.... il doit estre trainés et pendus ; et si meffet [perd] tout le sien, quanques il a vaillant (BEAUMANOIR XXX, 2)Noz creons que cil qui estoit en aage se meffet, s'il va contre che [ce] qu'il fiancha et jura (BEAUMANOIR XII, 35)Or venez avant ; se je vous ai de riens mesfait, je le vous defferai [réparerai] l'un par l'autre [l'un après l'autre] (JOINV. 208)

XVIe s.Pour ce que des tyrans le support vous tirez, Pour ce qu'ils sont de vous comme dieux adorez, Lorsqu'ils veullent au pauvre et au juste mesfaire, Vous estes compagnons du mesfaict pour vous taire (D'AUB. Tragiques, Princes.)

ÉTYMOLOGIE

Mes.... préfixe, et faire ; prov. mesfar.