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Le Littré (1880)

MÉGE ou MEIGE (s. m.)[mè-j']

Nom donné dans quelques provinces et dans la Suisse aux médicastres.

Il employa l'autorité qu'il avait dans ce conseil, à faire une guerre assez vive à ces hommes connus en Suisse sous le nom de meiges, qui surprennent la confiance du peuple à qui ils paraissent d'autant plus habiles qu'ils se vantent de n'avoir rien appris (CONDORCET Haller.)

Les meiges et les charlatans sont un des plus grands fléaux du peuple ; il est indispensable d'en purger la société (MIRABEAU Sur l'éducation politique, 1er discours)

Des rebouteurs et des méges impudents abusent du titre d'officiers de santé pour couvrir leur ignorance et leur avidité (FOURCROY Rapport sur la loi du 19 ventôse an XI)

ÉTYMOLOGIE

Anc. franç. mege ; provenç. metge, mege ; espagn. et ital. medico ; du lat. medicus, qui, ayant l'accent sur me, a donné mege régulièrement (voy MÉDECIN).

MEIGE [mè-j']

Voy.

MÉGE

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