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définitions

meunier (n.m.)

1.personne, industriel qui exploite une minoterie.

2.(zoologie)poisson (Scorpæniforme) à grosse tête.

Le Littré (1880)

MEULENARD ou MEUNIER (s. m.)[meu-le-nar ou meunié]

Petit poisson très délicat qu'on pêche à Dunkerque.

MEUNIER, IÈRE (s. m. et f.)[meu-nié, niè-r']

1. Celui, celle qui conduit, qui gouverne un moulin.

J'ai lu dans quelque endroit qu'un meunier et son fils... Allaient vendre leur âne (LA FONT. Fabl. III, 1)

Quoique fils de meunier, encor blanc du moulin, Il est prêt à fournir ses titres en vélin (BOILEAU Épître V)

Meunière, la femme d'un meunier.

Adjectivement. Garçon meunier.

2. Meunier, poisson de rivière qui tire son nom, ou de la blancheur de sa chair, ou de ce qu'il se trouve ordinairement autour des moulins.

3. Meunier, nom de divers champignons d'un aspect farineux.

Nom de quelques insectes qui sont couverts de poils blancs ou qui vivent dans la farine.

Nom de quelques oiseaux.

4. Sorte de cépage de vin rouge, dont la feuille, surtout dans le dessous, est d'un blanc velouté.

5. Meunier, espèce de lèpre blanche qui attaque quelquefois les arbres ; c'est un champignon.

6. S. f. Meunière, mésange à longue queue.

Corneille mantelée.

PROVERBES

Il n'y a rien de plus hardi que la chemise d'un meunier, parce qu'elle prend, tous les matins, un fripon au collet.

Il s'est fait d'évêque meunier, il est devenu d'évêque meunier, c'est-à-dire il a perdu une condition meilleure et est tombé en une moins bonne.On me mande que M. de Villars s'en va ambassadeur en Savoie ; j'aurais cru qu'il y aurait eu à cela de l'évêque meunier (SÉV. 223)Un conseiller d'État, devenu secrétaire d'État ou contrôleur général, ne se serait pas réduit à retourner faire le simple conseiller d'État au conseil et à devenir, comme on dit, d'évêque meunier (SAINT-SIMON 435, 44)

HISTORIQUE

XIIIe s.Et ausi fet on au mannier, quant il convient que li molins demort oiseus par les cozes que li sires du molin y doit metre (BEAUMANOIR XXXVIII, 19)Quiconques veut estre meusniers à grand Pont à Paris, estre le puet se il a molin qui siens soit cu à ferme (Livre des mét. 18)

XVIe s.Qui [ce qui] seroit d'evesque devenir mulnier (CARLOIX VI, 10)Les terroirs pierreux et sablonneux nourrissent les truites.... chabots, cheviniaus, meusniers, esperlans, dables (O. DE SERRES 425)

ÉTYMOLOGIE

Picard, magnier ; bourguig. mugnai ; wallon, moûnî, au fém. moûnerèse ; namur. mounî ; Hainaut, monier, mounier ; normand, mounier ; provenç. molinier, moliner, monier, mounier ; espagn. molinero ; portug. moleiro ; ital. molinaro ; du lat. molinarius, de mola, meule 1.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

2. MEUNIER, IÈRE (meu-nié, niè-r'), adj. Qui appartient au meunier, à la meunerie.

Nettoyage meunier du blé (Mém. de la Société centrale d'Agricult. 1874, p. 501)