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Le Littré (1880)

MILLIAIRE (adj.)[mi-li-ê-r']

Chez les Romains, qui est placé de mille en mille pas. Borne, pierre milliaire.

Je suis désespéré de voir ces misérables indices [des poteaux de bois] au lieu des colonnes milliaires qui y étaient autrefois [dans un ancien chemin romain] (MONTESQ. Lett. pers. 142)

Abusivement. Placé à la distance d'une lieue, d'un kilomètre.

S. m. Le premier, le second milliaire est à tel endroit.

Milliaire doré ou milliaire d'or, colonne enrichie d'or, qu'Auguste avait fait élever dans le Forum et d'où l'on commençait à compter les milles pour les grands chemins de l'Empire ; on prétend qu'il existe encore et qu'il est en haut de l'escalier du Campidoglio.

HISTORIQUE

XIIIe s.À Pasques, en l'an de grace qui le milliaire couroit par mil deux cenz quarante et huit, mandé-je mes hommes (JOINV. 208)

XVe s.Princes, li mondes s'envieillit, De jour en jour anientit ; Septan miliaire s'avance (E. DESCH. Poésies mss. f° 446)

XVIe s.Cela advint le 11e jour d'avril 1544, après Pasques ; nous estions en ce temps là contraints d'ainsi compter le milliaire ; car, seuls en la chrestienté, le prenions à la resurrection (CARL. I, 42)

ÉTYMOLOGIE

Provenç. miliari ; du lat. milliarius, dérivé de mille, mille.