définitions
orné (adj.)
1.se dit d'un style riche, orné.
orne (n.m.)
1.variété de frêne du sud de l'Europe (Famille des Oliacées).
Orne (n.prop.)
1.fleuve côtier de Normandie (151 km), se jetant dans la Manche.
2.rivière de Lorraine (85 km), affluent de la Moselle.
Le Littré (1880)
ORNE (s. m.)[or-n']
Nom vulgaire du frêne orne (oléacées), espèce qui produit un peu de manne, ainsi que plusieurs autres frênes. On le nomme aussi frêne à fleurs.
ÉTYMOLOGIE
Lat. ornus.
ORNE (s. m.)[or-n']
1. Terme rural. Intervalle des vignes, des ceps, qui est toujours moins élevé que le terrain de ces vignes.
2. Terme de forestier. Faire orne, abattre des arbres dans une certaine étendue de terrain en allant toujours devant soi
HISTORIQUE
XIIIe s.— Chascun a la teste enclinée ; Moult sont forment pensif et morne Del jugement trestuit à orne [ensemble] (Ren. 17926)— Et Renart après eus s'en torne ; Ses a prises [si a pris les poules] toutes à orne [ensemble] (ib. 6588)
XVIe s.— Il sceut si dextrement et fidellement conduire ceste orne [intrigue], qu'il emporta de dessus tous les autres pretendans (PASQUIER Lett. t. I, p. 426)
ÉTYMOLOGIE
Berry, orne, sillon. Diez le tire du latin ordinem, ordre ; cela paraît très bon.
ORNÉ, ÉE (part. passé d'orner)[or-né, née]
1. Pourvu de ce qui embellit.
• Le linge orné de fleurs fut couvert pour tous mets D'un peu de lait, de fruits et des dons de Cérès (LA FONT. Phil. et Bauc.)
• L'épigramme, plus libre en son tour plus borné, N'est souvent qu'un bon mot de deux rimes orné (BOILEAU Art p. II)
• Autant que la terre de Cypre nous avait paru négligée et inculte, autant celle de Crète se montrait fertile et ornée de tous les fruits par le travail de ses habitants (FÉN. Tél. V)
Terme de peinture. Sujet orné, sujet susceptible de la composition la plus riche.
2. Fig. Qui est pourvu de choses comparées à des ornements matériels.
• On veut un roi dont le corps soit fort et adroit, et dont l'âme soit ornée de la sagesse et de la vertu (FÉN. Tél. V)
• Qui a vu la cour a vu du monde ce qui est le plus beau, le plus spécieux et le plus orné (LA BRUY. VIII)
• Brisacier avait l'esprit orné de lieux communs et de chansonnettes (HAMILT. Gram. 7)
• Une éloquence plus ornée, telle par exemple qu'est celle de M. Fléchier, ne convient point pour des plaidoyers (ROLLIN Tr. des Ét. IV, 1)
Absolument. Un esprit orné, un homme qui a beaucoup de connaissances, d'instruction.
• Nancré étoit un garçon de beaucoup d'esprit, d'agrément et fort orné (SAINT-SIMON 145, 114)
• Quoique j'eusse l'esprit assez orné, n'ayant jamais vu le monde, je manquais totalement de manières (J. J. ROUSS. Conf. II)