Le Littré (1880)
ORTHOGRAPHIE (s. f.)[or-to-gra-fie]
1. Ancien synonyme d'orthographe, qu'il conviendrait de reprendre.
2. Terme de géométrie descriptive. Art de représenter un objet sur un plan en projetant tous ses points perpendiculairement sur ce plan.
Terme d'architecture. Élévation géométrale d'un bâtiment où toutes les proportions sont observées dans leur naturel, sans avoir égard aux diminutions de la perspective.
Profil ou coupe perpendiculaire d'une fortification.
HISTORIQUE
XVIe s.— C'est encor' la raison pourquoy j'ay si peu curieusement regardé à l'orthographie, la voyant aujourd'hui aussi diverse qu'il y a de sorte d'escrivains (DU BELLAY I, 7, recto.)— Blamez en [de ce que l'orthographe de Meigret n'est pas suivie dans un livre de Meigret] l'imprimeur, qui a preferé son gain à la raison, esperant le faire beaucoup plus grand et avoir plus prompte depesche de sa cacographie que de mon orthographie (MEIGRET dans LIVET, la Gramm. franç. p. 141)
ÉTYMOLOGIE
(voy. ORTHOGRAPHE).
ORTHOGRAPHIÉ, ÉE (part. passé d'orthographier)[or-to-gra-fi-é, ée]
Écrit selon les règles de l'orthographe.
• L'abbé Dangeau, de notre Académie française, renvoyait les lettres de sa maîtresse quand elles étaient mal orthographiées, et rompait avec elle à la troisième fois (VOLT. Lett. Mme d'Ornoi, 20 août 1770)