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Le Littré (1880)

OUTRÉMENT (adv.)[ou-tré-man]

D'une façon outrée.

Chamillart était outrément brouillé avec le chancelier et avec son fils, et eux avec lui (SAINT-SIMON 114, 251)

Cela lui parut un mystère dont il fut si outrément fâché que.... (STAAL Mém. t. II, p. 192)

La crainte que j'ai qu'il ne s'ennuie outrément (Mme DU DEFFANT Correspond. t. II, p. 109, dans POUGENS)

HISTORIQUE

XIIe s.Car il m'esteut [il me faut] partir outréement [absolument], Et desevrer de ma loial compaigne (Couci, XXII)

XIIIe s.Et envoya li apostoles à mon seigneur Loeys, et li manda outréement que il vouloit que il s'en revenist (Chr. de Rains, p. 157)Moult a Largece pris et los ; Ele a les sages et les fos [fous] Outréement [sans réserve] à son bandon [disposition] (la Rose, 1147)

XVIe s.J'en rencontray quatre aultres en un coing de jardin, oultrement disputans et pretz à se prendre on poil l'ung l'aultre (RAB. Pant. V, 22)

ÉTYMOLOGIE

Outrée, et le suffixe ment.