rechercher :

définitions

mêlée (n.f.)

1.bagarre bruyante

2.combat désordonné ; combat au corps à corps confus et violent entre des individus.

3.(figuré)lutte et conflit d'intérêts passionnés.

4.(sport)dans le football américain, lutte pour le ballon par les attaquants rivaux étroitement courbés autour du ballon.

5.(sport)phase du jeu de rugby où les joueurs de chaque équipe sont groupés face à face pour entrer en possession du ballon ovale.

Le Littré (1880)

MÊLÉE (s. f.)[mê-lée]

1. Combat opiniâtre où l'on se mêle et s'attaque corps à corps.

Non, j'ai trop de frayeur et suis trop désolée Pour voir cette mortelle et douteuse mêlée (MAIRET Sophon. II, 1)

Nous voyons en cette même rencontre ces Romains, inférieurs en tout le reste, l'emporter sur les Gaulois, parce qu'ils savaient choisir de meilleures armes, se ranger dans un meilleur ordre, et mieux profiter du temps dans la mêlée (BOSSUET Hist. III, 6)

Si l'on combattait de près comme autrefois, une mêlée de neuf heures, de bataillon contre bataillon, d'escadron contre escadron et d'homme contre homme, détruirait les armées entières (VOLT. S. Louis XV, 19)

Toute la confusion, toute l'horreur d'une mêlée (DIDEROT Salon de 1765, Oeuv. t. XIII, p. 163)

Fig.

Encore que la charité soit victorieuse, toutefois la convoitise résiste ; et dans une si âpre mêlée et une résistance si opiniâtre.... (BOSSUET Réfut. catéch. Ferry, I, 2, 11)

2. Batterie entre plusieurs individus. Il a perdu son chapeau dans la mêlée.

3. Contestation vive entre plusieurs personnes. La dispute s'échauffa, et chacun prit part à la mêlée.

Conflits d'intérêts, de passions.

C'était d'ailleurs une situation bien neuve pour moi que la mêlée où je me trouvais (MARIVAUX Marianne, 1re part.)

HISTORIQUE

XIe s.Dient paien : desfaimes [nous empêchons] la meslée (Ch. de Rol. XXXIII)

XIIe s.Grant fu l'estor [combat] et fiere la meslée (Ronc. 137)Respundi Achab : E ki cumencerad la medlée ? Respundi li prophetes : Tu (Rois, p. 325)Entre lui et le rei resurst mult grant meslée [querelle] Des fous clers ki esteient par male destinée Larrun et murdrisur e felun à celée (Th. le mart. 26)

XIIIe s.Une meslée comença des Grieus et des Latins qui en Constantinoble estoient estagier (VILLEH. XCI)Ha Diex, come mauvais conseil orent li uns et li autres ! et com firent mortel pechié cil qui ceste meslée firent ! (VILLEH. CXVI)Jonesce.... fait commencier tex [telle] mellées Qui puis sunt envis desmellées (la Rose, 4482)

XIVe s.Ains n'i ot traïson faite ne devisée, Ne receü argent, ne monnoie dorée, Mais par force d'assaut et de forte meslée (Guesclin. 8389)

XVIe s.Les amendes des meslées ou forfaits commis de nuit sont doubles (LOYSEL 831)Au plus chaud de la meslée (MONT. I, 358)

ÉTYMOLOGIE

Mêlé ; bourg. maulée ; prov. mesclada.

proposition : lemmes